L’Opinion –
C’est inédit en France. Il circule quotidiennement plus de trains de marchandises que de TGV – entre 600 et 700 trains de fret, contre une quarantaine de TGV, qui ne roulent qu’à hauteur de 5 à 7 % du trafic normal.
Le secteur, qui n’a cessé de perdre du terrain depuis trois décennies, veut convaincre les pouvoirs publics de la nécessité de l’intégrer aux politiques de réindustrialisation du pays
Un transport de céréales. Durant la crise, le transport de fret ferroviaire joue un rôle crucial, alors que le transport routier est à la peine.
En France, seulement 9 % des volumes de marchandises transportées le sont par rail. Une proportion en moyenne deux fois supérieure ailleurs en Europe.
Dans la crise, le fret ferroviaire tire mieux son épingle du jeu, servant les quelques secteurs dont l’activité se maintient. Alors que Jean-Pierre Farrandou, le nouveau patron de la SNCF, en a fait un des axes de développement de l’entreprise lors de sa prise de fonction, le secteur, ouvert à la concurrence en France, espère maintenant capitaliser sur les services rendus en ces temps difficiles.
Habituellement relégué à l’arrière-plan du paysage ferroviaire français, le fret retrouve un peu de son lustre dans la crise