On vous avait dit que l’année 2017 était l’année de la fabrication additive métal, et ça se confirme! L’utilisation de poudres métalliques est de plus en plus forte notamment parce que la technologie permet de réduire le poids des pièces et l’impact environnemental, avantages considérables dans les industries automobile et aérospatiale. Prisée aussi par le secteur médical car elle offre la possibilité de fabriquer des implants plus facilement. L’étude publiée par Global Market Insights confirme bien cette tendance – la taille du marché était supérieure à 215 millions de dollars en 2016 et devrait augmenter de 27% d’ici 2024.
La fabrication additive métal fait référence à différentes technologies; l’étude publiée se concentre sur la fusion sur lit de poudre métallique : une source de chaleur vient fusionner la poudre métallique pour créer couche par couche la pièce finale. On retrouve notamment la technologie de frittage laser direct de métal (DMLS) ou encore l’Electron Beam Melting qui utilise des faisceaux d’électrons. Dans tous les cas, le matériau de base est une poudre métallique.
La technologie Electron Beam Melting (crédits photo : Arcam)
Les poudres métalliques utilisées dans la fabrication additive
Les alliages à base de titane, nickel, cobalt, aluminium et cuivre sont utilisés dans le procédé de fabrication additive pour produire divers composants tels que des turbines, conduits, vannes ou tout type de structures complexes nécessaires aux industries aéronautique, automobile mais aussi du pétrole et du gaz. Le rapport explique que ce sont des matériaux qui possèdent des propriétés supérieures comme une bonne résistance à la corrosion et à la chaleur, ce qui inciterait les différents acteurs de ces industries à les utiliser. Toutefois, les matières premières restent chères ce qui pourrait avoir un impact sur la fabrication additive et les tendances du marché.
On est cependant assez confiant sur l’utilisation de la technologie dans les industries citées tout simplement parce qu’elle offre des opportunités supplémentaires par rapport aux méthodes classiques comme une liberté dans la conception, une possibilité de personnalisation plus importante mais aussi l’avantage de créer des pièces fonctionnelles directement. Rien que dans le secteur dentaire, on pense aux implants : ils doivent tous être personnalisés et la fabrication additive répondrait entièrement à ce besoin.
Les poudres métalliques seraient beaucoup utilisées dans le secteur dentaire
Les prévisions pour 2024
L’étude fournit des estimations du marché des poudres métalliques par applications, matériaux et marchés. Les poudres de titane par exemple devraient connaître une croissance de 29% d’ici 2024 et seraient principalement utilisées dans le secteur aérospatial où elles offrent une résistance à la corrosion et aux intempéries importante. Quant à l’acier inoxydable, il devrait dépasser les 240 millions de dollars en 2024 et utilisé principalement sur le marché automobile car il offre une très bonne résistance aux températures élevées, une légèreté et une bonne rigidité. Le marché de la fabrication additive métal automobile devrait d’ailleurs augmenter de 25% ses recettes globales. Enfin, l’étude prévoit que l’impression 3D métal médicale dépassera les 200 millions de dollars en 2024, avec une fabrication accrue d’implants chirurgicaux.
Des pièces pour Volkswagen
Enfin, le rapport établit des prévisions par marché. Pour la France par exemple, la fabrication additive par poudres métalliques devrait atteindre 50 millions de dollars en 2024. Une croissance qui serait principalement menée par le secteur automobile. L’Allemagne enregistrerait un résultat plus élevé avec 70 millions de dollars, notamment grâce à la présence de grands groupes ayant recours à cette méthode de fabrication comme Volkswagen, Mercedes, Boeing ou encore Airbus. Enfin, le marché Asie Pacifique augmenterait ses recettes de 25% grâce aux développements réalisés en Chine, Inde, Corée du Sud et Japon.
Bravo Piwi, que d’articles intéressants même si certains sont un « poil » nostalgiques !!