Bruxelles a commencé à plancher sur la nouvelle génération de cette norme antipollution, apparue en 1992, et qui vise à réduire les émissions de monoxyde de carbone, d’oxyde d’azote ou encore de particules. Les hypothèses de départ font frémir les constructeurs : non seulement les valeurs maximales de rejet devraient, une nouvelle fois, être revues à la baisse, mais les paramètres d’homologation vont eux aussi être durcis. Les futurs moteurs devront respecter la norme dans une amplitude thermique allant de -10 degrés à +40 degrés, au lieu de zéro à 30 degrés aujourd’hui. Les tests vont également se rapprocher des conditions d’utilisation réelle et prendre en compte l’impact du démarrage à froid, moment où les émissions sont plus fortes.
Est-ce pour peser sur les discussions en cours à Bruxelles ? Certains groupes n’hésitent en tout cas pas à dire que l’addition de ces contraintes sera insurmontable. Le VDA, le puissant lobby de l’automobile allemande, estime que la norme Euro reviendra dans les faits à une interdiction du moteur à combustion lorsqu’elle s’appliquera, en 2025 ou 2026. Ces derniers jours, les marques Audi et Volkswagen ont annoncé qu’elles chercheraient à adapter les modèles existants pour se conformer à la norme, mais qu’elles ne lanceraient pas le développement d’une nouvelle génération de moteur. À l’inverse, BMW se dit capable de relever le challenge.