Avant la dépose, l’entreprise va procéder à un relevé précis pour repositionner les éléphants aux mêmes emplacements. Une fois transportés dans les ateliers de la fonderie, les animaux seront d’abord scannés, afin de conserver en mémoire leur morphologie et leurs particularités. En fonction de leur état, chacun sera repris partiellement ou totalement. Les plus abîmés semblent être les éléphants Est et Ouest appelés, très vraisemblablement, à être totalement refondus. Les autres seront nettoyés, les éléments les plus abîmés refondus et les fissures ressoudées.
Le travail de fourmis passe par le choix de la couleur, l’objectif étant de retrouver la couleur d’origine. La restauration des bas-reliefs de la fontaine est également prévue. En parallèle, d’autres opérations auront lieu sur place, à Chambéry. La colonne va faire l’objet d’un gommage et les pierres les plus fragiles vont être remplacées, les autres consolidées, si besoin. Aussi au programme: la révision du système de la fontainerie, la reprise du bassin jugé peu étanche et la rénovation de l’éclairage.
Les précédentes restaurations
Dès 1977, la Ville de Chambéry s’est préoccupée de la sauvegarde de la fontaine emblématique de la cité. En 1979, un ravalement était effectué. Mais le plus dur restait à faire pour garantir la solidité du monument. De nombreuses entreprises étaient contactées, mais aucune ne pouvait présenter une solution pour une restauration globale. La soudure au plomb sur fonte était à l’époque une technique pratiquement abandonnée. Le Conseil Municipal de Chambéry demandait donc le classement de la fontaine en monument historique pour pouvoir faire appel à la filière des restaurateurs spécialisés. Le classement était finalement accepté le 7 mai 1982. Deux ans plus tard, un premier éléphant était déposé et emmené à la fonderie Vincent pour un check up de taille. En 1985, les trois autres suivaient.
© ARCHIVES – Le Dauphiné Libéré
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Ces restaurations effectuées dans les années 1980 ont atteint leurs limites. La restauration a permis de prolonger la vie des éléphants mais pas de façon aussi pérenne qu’espéré. Le diagnostic effectué en 2012 par l’architecte en chef des monuments historique a mis en évidence une dégradation importante. D’où la restauration décidée aujourd’hui.