Fumel, les ouvriers ont changé de braquet. Ils ont installé, ce jeudi, peu après 17 heures, une dizaine de bonbonnes de gaz, d’oxygène et d’acétylène à proximité de l’ancienne machine de Watt, patrimoine historique de l’usine. Et ils menacent « de tout faire péter ». Pour l’heure, aucun ultimatum n’a été fixé.
Le but est de mettre la pression sur la justice et les repreneurs afin d’obtenir les meilleures conditions sociales possibles pour les futurs licenciés alors que le tribunal de Chambéry doit se prononcer, lundi prochain, sur le projet de reprise de Francis Pozas et Alain Royer. Un projet qui, lundi dernier, avait été éreinté par le procureur de la République de Chambéry, par le représentant des AGS (régime de garantie des salaires) et par l’administrateur judiciaire.
Jeudi, des bouteilles de gaz ont été installées devant le bâtiment de Watt
Les deux hommes d'affaire doivent également convaincre les salariés de s'engager derrière eux. Or, les ouvriers sont partagés sur ce point. Si la perspective de maintenir une activité au sein de l'usine, même avec 29 emplois sur 136, est un argument, il ne résiste pas à la proposition des porteurs de projets de reprendre les ouvriers concernés sans les acquis sociaux actuels. Et ces derniers, quand bien même ils seraient sauvés, se demandent pour combien de temps ils pourraient l'être, la viabilité du projet ne leur apparaissant pas évidente.
136 personnes travaillent toujours dans l’usine. Il pourrait ne plus en rester un seul lundi, à l’issue de l’audience devant le tribunal de commerce de
Ce vendredi, Francis Pozas aura l’occasion de convaincre les représentants des salariés qui ont rendez-vous avec lui, à 17 heures, par visioconférence. Mais s’ils ne valident pas le projet, la liquidation serait, pour ces derniers, inéluctable.