Les ingénieurs ne croient plus en la réindustrialisation de la France

Est-ce le dernier clou sur le cercueil du bilan Macron ? A 80 %, les ingénieurs jugent insuffisant le soutien des pouvoirs publics à la réindustrialisation de la France. C’est pourtant l’objectif qui sous-tend toute la politique de l’offre menée par le président de la République depuis son arrivée à l’Elysée. Et c’est l’ambition qui justifie Choose France, le raout annuel de séduction destiné à attirer et encourager les investisseurs dans l’Hexagone. Pour autant, ce jugement impitoyable des habitués du terrain reflète « la vision d’une politique hors sol », note Stéphane Gorce, le président de la société des ingénieurs des Arts et Métiers.
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Défiance. L’Observatoire qu’il présente pour la deuxième année en partenariat avec l’Ifop souligne une chute de la confiance dans cette grande ambition tricolore de réindustrialiser le pays. Le moral est au diapason d’une réalité économique – et politique – dégradée. Les ouvertures d’usines et la création d’emplois ont été fastes après la pandémie, sur fond de déploiement du plan France 2030 et de grands discours sur le thème de la souveraineté. Les Français, eux aussi sondés dans l’enquête, ont pu avoir le sentiment que le pire était derrière nous en termes de désindustrialisation.

