La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 25 Juil, 2019
Catégorie : Economie

Les fondeurs du Poitou écrivent au ministre de l’économie et de l’industrie

France Bleu –

les représentants du personnel de l’ex-fonderie Fonte s’adressent à Bruno Le Maire. Dans la missive, les élus syndicaux évoque l’inquiétude des salariés quant à l’avenir de leur usine. Malgré la reprise récente par le groupe Anglo-Indien Liberty GFG, le site de Liberty Foundry Poitou (nouveau nom de la fonderie du Poitou fonte) connait de « graves difficultés mettant en péril des centaines d’emplois », explique les expéditeurs du courrier en préambule.

Alors que Renault s’était engagé à maintenir les volumes de commandes, le site qui fabrique des carters moteurs diesel pour Renault, Fiat et Suzuki à Ingrandes sur Vienne voit ses stocks s’amonceler. La promesse d’une diversification tarde également à venir : toujours pas de nouveaux équipements pour de nouvelles productions. Bref, les élus du Comité d’entreprise réclament au plus vite, l’aide politique, pour assurer les engagements pris lors de la reprise.

La Nouvelle République :

« Lors de la reprise par Liberty le 1er mai 2019, Renault s’était engagé à un volume nécessaire pour le fonctionnement sur une seule ligne en 3×8 au lieu de deux lignes dans un fonctionnement normal, également en 3×8. À ce jour, nous connaissons une forte baisse des volumes de la part de Renault qui fait monter les stocks de carters moteurs en interne, les performances industrielles sont au rendez-vous. »

« Les marchés pour de nouvelles pièces n’arriveront pas du jour au lendemain, Renault doit donner suffisamment de volume pour que l’entreprise puisse se diversifier. Le comité d’entreprise rappelle que les volumes garantis par Renault commenceront à baisser dès 2021. »

Les élus du comité d’entreprise de Liberty Foundry Poitou « ne resteront pas les spectateurs de la situation de déclin programmé du site ». Ils en appellent au ministère : « Nous vous demandons d’agir politiquement pour garantir des perspectives industrielles dans l’entreprise. »

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2 commentaires pour : "Les fondeurs du Poitou écrivent au ministre de l’économie et de l’industrie"

  1. Le fonctionnement « normal » de fonderie du Poitou fonte à toujours été de deux lignes de production (les deux lignes Disa) en 2×8 et non 3×8 !
    Le fonctionnement en 3×8 était mis en place lors de pics en besoins de carters cylindres avec pour répercussion un surcoût à la pièce car cela déstabilisait toute la suite du process et nécessitait du personnel de nuit en plus.
    Je le sais je les achetais !!!
    Maintenant Fonderie du Poitou reste lié à sa production et au fait que les CCYL en fonte sont pour les moteurs diesel, carburant sévèrement remis en cause actuellement. Le mixte diesel/essence s’est sévèrement inversé.
    Tous les nouveaux moteurs essence de Renault sont en aluminium et par conséquent pas pour les fonderies du poitou.

    Maintenir un niveau de commandes sera déjà extrémement difficile et

    qu’ils ne se plaignent pas car sauf changement de dernière minute les futurs moteurs diesel de Renault restent en bloc fonte !

    La vraie question est peut-on et comment trouver des marchés en pièces de fonderie fonte à fonderie du poitou ?

    et n’est-il pas trop tard ?

    Cela nous ramène à l’article concernant Halberg il y a quelques jours.

  2. Idem pour Georg Fischer qui en fin d’année 2018 a désinvestit ses 2 fonderies fonte historiques de Mettmann (6 lignes de moulages automatisées, 1.100 employés et 200.000 tonnes de fonte GS par an) et de Singen (plus que 3 grosses lignes de moulage automatisées, la DISA ayant été démantelée en 2017, 1.000 personnes et 190.000 tonnes de fonte GS par an), et qui vient d’annoncer la mise en vente de sa dernière fonderie fonte GS du secteur automobile en Europe…

    Pour les spécialistes du carter cylindres en fonte, la situation est extrêmement préocuppante : Halberg vient d’annoncer une vague de 20% de licenciements (200 personnes), ce qui questionne le sauvetage imaginé par Avir Guss et qui promettait en décembre dernier de ne pas licencier.
    Eisenwerk Brühl ne publie pas de chiffres semestriels et Fritz Winter, qui est pourtant deux fois plus gros avec ses 471.000 tonnes annuelles, non plus.

    Le spécialiste allemand de l’usinage de carters cylindres Weber Automotive (EUR 300 millions de CA par an) vient d’annoncer début juillet sa mise en faillite.

    Bref, les perspectives du secteur ne sont pas terribles.

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