L’humanité –
Liées au sort de l’industrie automobile dont elles dépendent, ces entreprises de la métallurgie vivent en apnée, percutées de plein fouet par le ralentissement de la production.
À Ingrandes dans la Vienne, c’est la boule au ventre que les salariés des Fonderies du Poitou – aluminium et fonte – ont repris en ce début d’année le chemin de l’usine. Jadis intégrées au groupe Renault, les deux entreprises jumelles (Saint Jean Industries, qui produit des culasses en aluminium, et Fonderie du Poitou Fonte, qui fabrique des carters en fonte) ont été vendues séparément au début des années 2000, puis placées coup sur coup en redressement judiciaire, avant d’être finalement reprises par le même groupe britannique,
Liberty House, il y a quelques mois. Conjugués à la crise sanitaire, qui a lourdement freiné la production, le désengagement de Renault – client unique des Fonderies du Poitou – et les promesses d’investissements non tenues du repreneur ont douché les espoirs des presque 600 salariés du site.
Côté fonte, le couperet est tombé fin novembre, quand Renault a annoncé confier la production de son dernier carter à un concurrent espagnol.
« Renault, notre seul client, est sur le point de se désengager »
La Nouvelle République –
Depuis la fin de semaine, un cimetière est installé à la Fonderie Fonte à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne). 292 croix y sont plantées. Autant que les salariés de l’usine, qui doit fermer en juin prochain.