La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 23 Sep, 2020
Catégorie : Economie

Les entreprises doivent rebondir à l’export après le Covid

Presse Océan :
Organisée par la CCI Nantes-Saint-Nazaire, l’International week se déroule cette semaine. Contexte oblige, on y parlera beaucoup de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises à l’export.

Chiara Danieli est directrice générale de la fonderie Bouhyer d’Ancenis et vice-présidente de la CCI, en charge de l’international.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur les entreprises qui travaillent à l’international ?

Chiara Danieli : « Cela a été une période très compliquée pour elles. D’abord en raison du quasi-arrêt de l’économie au niveau mondial. Ensuite parce qu’avec l’impossibilité de voyager, les relations internationales étaient très difficiles pendant le confinement. Sans compter les problèmes de transport de marchandises d’un pays à l’autre ».

Depuis, c’est reparti ?

« Cela redémarre doucement, à l’image de l’ensemble de l’économie. Mais on observe que les entreprises qui exportent sont plus résilientes que les autres. Leur activité repart plus vite ».

Qu’en est-il pour votre entreprise, la fonderie Bouhyer ?

« Nous exportons 90 % de notre production, principalement vers l’Allemagne. Tous nos clients, des constructeurs d’engins de chantier auxquels nous fournissons des contrepoids en fonte, nous disent de nous tenir prêts. Tous misent sur la reprise des grands chantiers de BTP dans le cadre des plans adoptés par les États pour relancer leur économie ».

Cette crise va-t-elle modifier la donne à l’international ?

« Avec le Covid, on a vu combien nos économies sont très interdépendantes. En Europe, les États souhaitent relocaliser l’activité industrielle pour moins dépendre de pays lointains. Cela peut constituer une chance pour beaucoup d’entreprises, notamment les entreprises françaises, réputées pour la qualité de leurs productions ».

Quels conseils leur donnez-vous pour les aider à rebondir ?

« Le premier, c’est d’être à l’affût de toutes opportunités qui se présentent, d’ouvrir leurs chakras. Le second, c’est de rester connectées à leurs réseaux. On l’a vu au sein de l’International ouest club pendant le confinement : on a eu beaucoup d’échanges entre nous sur des problèmes concrets, on s’est beaucoup entraidés les uns les autres. Et les conseillers de la CCI ont aussi fait un boulot remarquable ».

Quel est l’état d’esprit des chefs d’entreprise en Loire-Atlantique ?

« Pour la plupart, ils restent très positifs. Malgré la crise, ils refusent de verser dans le catastrophisme, même quand ils travaillent pour des secteurs sinistrés. Il y a un vrai esprit d’ouverture. Dans la métallurgie, par exemple, des entreprises qui sous-traitent pour l’aéronautique parviennent à trouver d’autres clients ».

La région ne compte que 4 % d’entreprises exportatrices. Comment l’expliquez-vous ?

« En partie par notre position géographique, à l’ouest de l’Europe. Mais aussi par la présence sur notre territoire de gros donneurs d’ordre (aéronautique, navale, automobile) qui absorbent la quasi-totalité de la production des PME-PMI. Depuis des années, l’économie régionale est droguée au marché intérieur, au détriment de l’export ».

La crise peut-elle contribuer à changer les choses ?

« Elle peut inciter des entreprises qui n’y pensaient pas jusque-là à chercher de nouveaux débouchés à l’international. C’est en tout cas le bon moment pour se poser la question ».

Bio express
Chiara Danieli, 56 ans, dirige depuis 2007 la fonderie Bouhyer, leader européen du contrepoids (300 salariés à Ancenis et 50 à Revin, dans les Ardennes). Depuis 2019, elle est vice-présidente de la CCI, en charge de l’international.

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1 commentaire pour : "Les entreprises doivent rebondir à l’export après le Covid"

  1. Acceptons de prendre le risque raisonnable d’être contaminé

    Si le confinement des premières semaines a été salutaire pour organiser la prise en charge hospitalière de nos malades, il faut désormais mettre fin à cette médecine sanitaire préventive de groupe qui paralyse la France entière.

    Empêcher un virus de circuler est une illusion, écrit le professeur Alexandre Carpentier. Plus de 60 % de la population sera atteinte, quel que soit le niveau de coercition.

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