Le nouvel actif français de la société créée par son père – le « Li » de Linamar, c’est elle – lui permettra d’intensifier son intégration verticale et de densifier son envergure européenne. « L’Europe est une zone de forte croissance pour nous. Nous réalisions jusqu’ici 76 % de nos ventes en Amérique du Nord », précise Linda Hasenfratz, qui s’était déjà offert quelques sociétés du Vieux Continent récemment.
Une nouvelle vie
Pour Montupet, une entreprise qui est née en 1894 dans l’Oise, c’est une nouvelle vie qui commence. « Nous sommes quatre dirigeants actionnaires, explique Stéphane Magnan, qui s’est engagé à rester une année à la tête de la société française. Nos enfants ne voulant pas reprendre la boutique, nous avons décidé, il y a un an, de trouver le meilleur actionnaire possible pour nous remplacer. »
Plutôt que des candidats indiens, chinois ou américains, l’élu fut donc Linamar. Un partenaire, et surtout une entreprise familiale, mondiale et complémentaire, affirme le dirigeant. « Eux font de l’usinage et vendent des produits finis, ils sont en aval de la filière par rapport à nous. Il n’y a même pas de redondances dans les bureaux d’études ou les structures commerciales », dit-il. De fait, Linda Hasenfratz assure n’avoir pas prévu de dégraissage. « Nous voulons faire croître Montupet, notamment en Chine. Nous aurons besoin de toutes leurs équipes pour le faire », soutient-elle.
À noter
En 2015, Montupet a enregistré 550 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un résultat opérationnel de 100 millions.