L’attaque est venue de la part de l’Etat, dès 1981, à la suite de deux nationalisations dont on connaît le résultat et le coût pour les citoyens : celles du Crédit Lyonnais et de la Banque Rothschild.
Le baron Guy de Rothschild déclara aussitôt que, ne pouvant plus appuyer ses activités industrielles sur sa banque, il devait s’en retirer. Il expliqua d’ailleurs sa position dans un long article plein d’amertume, dans le journal « Le Monde », relevant qu’il avait été dépossédé deux fois par l’Etat français, la première en 1941, la seconde en 1981. Ajoutons tout de même que cette fois-là il a été indemnisé.
Les actions ayant appartenu à la Banque Rothschild ont été reversées à l’Etat, qui en mit une partie à la disposition du public, mais en réserva la majorité pour remplacer l’actionnaire défaillant. Dans Imétal, réservé à une société d’exploitation de minéraux industriels (Imérys à partir de 1999) l’Etat n’a plus aucune part (ni Rothschild d’ailleurs). La Société Le Nickel devint Eramet
Autre problème : les deux métiers de base de la mine, le géologue minier et le mineur, se sont à peu près éteints en France, les derniers professionnels ayant atteint un âge canonique, et ce type d’enseignement ayant disparu. Car il ne faut pas se faire d’illusions : les diverses Ecoles des Mines françaises, aussi prestigieuses soient-elles, étudient tout, sauf la mine et la géologie minière.
Sans audace, sans imagination, sans goût du risque, en un mot sans l’envie d’entreprendre, il n’y a plus qu’à devenir trader ou à jouer à la loterie, et après moi le Déluge !