LES ECHOS –
Des industriels ont réduit leur production à certaines heures pour limiter l’impact de la flambée des prix.
L’énergie (gaz et électricité) représente environ 10 % du coût de production des industriels de l’acier.
« C’est bien simple, notre facture pourrait doubler ! » la hausse des prix du gaz et de l’électricité pourrait coûter cette année 40 millions d’euros, et non 20 millions comme d’habitude à la société, qui fabrique des aciers Inox à Ugine, en Savoie, compte avec ses fours électriques parmi les industriels les plus consommateurs d’énergie en France.
« Le gaz et l’électricité représentent un bon tiers de nos coûts hors matières premières », explique le dirigeant, qui se dit impuissant face à la hausse de la facture. « Il serait difficile de l’absorber en augmentant nos prix de vente, d’autant que nous subissons la concurrence de producteurs indiens ou chinois. Ce sont donc nos marges qui vont en pâtir, alors que la conjoncture était devenue favorable… » soupire-t-il.
10 % des coûts
Les producteurs d’acier, et plus généralement de métaux, sont touchés de plein fouet par la hausse spectaculaire des coûts de l’énergie ces derniers mois en Europe. Les prix de gros du gaz ont atteint 70 euros le mégawattheure, une croissance de 300 % depuis le début de l’année. Et ceux de l’électricité ont plus que doublé, dépassant régulièrement 100 euros le mégawattheure.
« Les hauts fourneaux utilisent du gaz, mais sont généralement autonomes en électricité. En revanche, les aciéries électriques, qui recyclent des ferrailles dans des fours électriques, sont de gros consommateurs de courant », explique Marcel Genet, fondateur du cabinet Laplace Conseil. Selon les calculs de l’Union des industries utilisatrices d’électricité (Uniden), l’énergie (électricité et gaz) représente près de 10 % des coûts des industriels du secteur.
Impact direct sur les marges
Les industriels de l’Hexagone n’en sont pas arrivés là, car ils sont un peu mieux protégés. Le mécanisme de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) leur permet d’avoir accès au tarif intéressant de 42 euros/MWh pour une partie de leur approvisionnement. En outre, un certain nombre d’aciéristes, notamment le plus gros d’entre eux ArcelorMittal , appartiennent au consortium Exeltium créé en 2005, qui leur permet aussi de bénéficier de prix plus bas.
Pourquoi les tensions restent vives dans l’acier
Il est vrai que la reprise de la demande a déjà fait s’envoler les prix de l’acier . Pour les clients, la tension n’est donc pas près de retomber.
Cette période devrait inciter quelques candidats à la science limitée à se poser les bonnes questions : c’est quoi l’énergie pour les années à venir, faisons-nous le bon choix ou fonctionnons nous comme d’habitude aux effets d’annonces.
La réponse est certainement multiple et adaptée à nos différents besoins mais aussi en fonction d’évolutions qui devront être le socle pour une réduction de nos besoins.
Une réelle réflexion sur notre indépendance, doit-on s’attendre à un surcoût durable de nos énergies tout comme celui d’autres biens dont nous avons passablement abusé.
Accepter l’application quasi-immédiate de certaines normes afin d’améliorer rapidement notre quotidien et non continuer de vivre avec des objets devenus complètement obsolotès.
Au lieu de cela on entend trop souvent une pseudo-réponse qui ne résoudra rien.
Mais après-tout il ne s’agit que d’une réflexion à la recherche du bon sens.