Les Echos –
Lebronze alloys investit, en moyenne, 20 millions d’euros par an dans ses unités de production.
En dix ans, la PMI s’est muée, à force d’opérations de croissance externe, en une ETI dynamique dans le domaine du travail des métaux.
C’est l’un des exemples emblématiques de réussite industrielle de la Marne. Le groupe, un temps candidat à la reprise des Ateliers des Janves, dans les Ardennes, avant de jeter l’éponge, a multiplié ces dernières années, les opérations de croissance externe.
Son but ? Atteindre la taille critique nécessaire pour devenir un acteur de poids dans le domaine du travail des métaux. Une stratégie tirée des « leçons de la crise de 2008 », selon son PDG, Michel Dumont, qui a cherché depuis, à gagner en compétitivité en « créant un outil industriel intégré tout en créant des synergies entre les unités de production ».
Elargir son portefeuille Parmi ses dernières acquisitions : le britannique Bolton Metals, un spécialiste des alliages cuivreux utilisés dans l’aéronautique. Avec ses 130 salariés et ses 22 millions d’euros de chiffre d’affaires, la société d’Ipswich, dans le comté du Suffolk, a permis à Lebronze alloys de s’imposer comme une ETI, forte de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires employant plus de 1.300 personnes.
En six ans, le groupe, né à Suippes, dans la Marne, a mené une dizaine d’opérations du même type. Par exemple, en mettant la main sur Inforges, le spécialiste picard des métaux non ferreux, l’allemand Swissmetal Lüdenscheid, un producteur de profilés en laiton, ou encore l’entreprise CLAL, basée à Bornel, dans l’Oise.
Pour Lebronze alloys, il s’agissait de gagner en taille, mais surtout d’élargir un portefeuille de savoir-faire. Le groupe est présent dans une quinzaine de spécialités industrielles et propose une vingtaine de grandes technologies. « En dessous du seuil des 200 millions d’euros de chiffre d’affaires, nous avions du mal à nous imposer dans certains secteurs », témoigne Michel Dumont.
Pour financer son programme, Lebronze alloys a ouvert son capital à un pool bancaire et souscrit un placement privé européen, un Euro PP obligataire, de 20 millions d’euros. La stratégie du groupe rend ses besoins en financement importants. Lebronze alloys investit, en moyenne, 20 millions d’euros par an dans ses unités de production, dont le tiers en recherche et développement.