France Bleue Maine – Bertrand Hochet –
La fonderie Alroc de Tuffé est la grande bénéficiaire de ce rapatriement. C’est elle qui va désormais assurer les activités de fonderie pour l’ensemble des entreprises du groupe. A la clé : dix embauches et un investissement de 3,8 M d’euros pour agrandir les bâtiments et acheter des machines.
Le nouveau robot sortira une pièce toutes les deux minutes
Au cœur de la partie neuve de l’usine: un robot muni d’un four contenant en permanence une tonne d’aluminium en fusion. Cette machine est un investissement clé pour l’avenir d’Alroc, se félicite Stéphane Valli, directeur-général délégué de l’entreprise: « le robot va venir avec sa louche puiser dans le bassin puis couler la pièce. Ensuite, il va faire le démoulage et scier la partie qui ne sert pas à la pièce ». Ce robot autonome fonctionne 24h/24, 7j/7 pour « sortir une pièce toutes les deux minutes ». « C’est ce qui nous permet de faire le même tarif que les polonais! », sourit le dirigeant.
Un agrandissement et dix embauches
Cette relocalisation permet l’embauche de dix personnes, ce qui porte à 44 l’effectif de l’entreprise. L’usine, installée à Tuffé depuis près d’un siècle, assure ainsi son avenir se réjouit Stéphane Valli: « j’en suis fier, j’en ai même les poils qui se dressent! Ce n’est pas évident! Ca ne se voit pas tous les jours! C’est un travail de longue haleine, qui demande énormément d’énergie, c’est de l’investissement certes financier mais aussi humain avant tout. »
« On nous appelle les Gaulois! »
3,8 millions d’euros sont ainsi investis dont la moitié pour les machines, actuellement en phase de test, avant le début de la production dans les prochaines semaines. « On nous appelle les Gaulois. Ce n’est pas pour rien! On est fiers de ce que l’on fait, fiers d’être sarthois, fiers d’aller chercher du travail en Pologne pour le ramener ici! », explique Stéphane Valli. Tout en assurant les activités de fonderie pour l’ensemble des entreprises du groupe Novarc, l’usine Alroc de Tuffé continue son cœur de métier, à savoir la fabrication d’outils de câblage, comme par exemple de grosses pinces à dénuder pour les fils haute tension (utilisés, en France, par Enedis). Environ 60% de sa production dans ce domaine part à l’international.
L’entreprise Alroc fabrique parfois des outils sur mesure à la demande de ses clients © Radio France – Bertrand Hochet