La fonderie et Piwi

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Par : Fabrice
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vendredi 24 Oct, 2025
Catégorie : Selon la presse

Le gouvernement annonce un comité de suivi de la reprise de Fonderie de Bretagne

Le cabinet du ministre délégué chargé de l’Industrie Sébastien Martin a annoncé vendredi la tenue prochaine d’un comité de suivi de la reprise de la Fonderie de Bretagne (FDB) par Europlasma, pour s’assurer que les engagements du nouvel actionnaire « soient tenus ».

Le CSE de la Fonderie de Bretagne a décidé jeudi de déclencher un droit d’alerte économique, manifestant son « manque de confiance » envers le nouvel actionnaire, Europlasma, lors d’une réunion extraordinaire demandée par les syndicats après l’annonce du licenciement vendredi dernier de leur directeur général, Jérôme Dupont.

Au centre des tensions, le respect des engagements pris par Europlasma devant le tribunal de commerce lors de sa reprise en avril dernier de la FDB, qui produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements.

Europlasma s’était engagé à investir sur le site de Caudan (Morbihan) 15 millions d’euros sur trois ans. Le projet était de diversifier la production en dehors du secteur automobile, notamment avec la production de corps creux pour la fabrication d’obus de mortier. Mais celle-ci n’a pas commencé et les premiers fonds n’ont pas été versés entièrement, selon Maël Le Goff, secrétaire général CGT de la FDB.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, le cabinet indique que le ministre suit avec « une attention particulière » la situation de la FDB. En période de « redressement du site », il est « essentiel que la gouvernance de l’entreprise retrouve rapidement stabilité et clarté », précise-t-il.

Un comité de suivi de la reprise en présence des parties prenantes doit se tenir « prochainement » avec les services du ministre et un point entre ces derniers et Europlasma doit avoir lieu dans les prochains jours, est-il ajouté.

« Derrière ces démarches, l’objectif est de s’assurer et de faire en sorte que les engagements industriels et financiers du repreneur actés lors de la reprise soient bien tenus. »

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4 commentaires pour : "Le gouvernement annonce un comité de suivi de la reprise de Fonderie de Bretagne"

  1. Méfiance !
    Ce groupe semble avoir beaucoup de projets dans ses tuyaux. Projets financés sur fonds propres et par prêts divers.
    Les projets qui en financent d’autres on ne connaît que trop !
    Ont – ils réellement les moyens de faire prospérer Fonderie de Bretagne nouvellement rachetée selon les termes de ce rachat ?
    Charge aux syndicats d’être vigilants mais ils ont d’ores et déjà « limogé » un premier directeur
    Affaire à suivre.

  2. Est ce que l’état a bien passé les commandes pour ces obus de mortier car entre les annonces de réarmement et les actes, il y a peut être une distorsion. Maintenant pour avoir fabriqué ces produits, : 250 000 pièces, je n’ai jamais connu ces volumes même pendant le conflit Iran, Irak dans les années 90 (l’autre siècle ) deviner à qui etait destiné ces produits. Maintenant, 250 000 obus, ça fait 2750 tonnes de pieces. C’est mieux que rien, mais est -ce suffisant pour Fonderie de Bretagne ?

  3. Delphine RATHIER-LANDAY et André THOMAS.
    Mais que cherche donc Europlasma ? Cette PME cotée en Bourse a racheté une série d’entreprises en difficulté, dont la Fonderie de Bretagne (Morbihan) et les Forges de Tarbes (Hautes-Pyrénées)… tout en étant elle-même en déconfiture boursière et financière.

    Elle a pourtant réussi à convaincre les ministères des Armées et de l’Industrie, ainsi que plusieurs tribunaux de commerce, qu’elle pouvait redresser ces entreprises, toutes en redressement judiciaire, notamment en les transformant pour produire les obus dont ont besoin les armées françaises ainsi que l’Ukraine.

    Pourtant, Europlasma affiche de très lourdes pertes et son cours de Bourse ne vaut pratiquement plus rien. Ses petits actionnaires considèrent même qu’ils ont tout perdu des sommes investies. Mais Europlasma ne souhaite pas en rester là. Son PDG, Jérôme Garnache-Creuillot, est candidat à la reprise d’une nouvelle société métallurgique en situation précaire, Novasco, 760 salariés sur quatre sites dans le nord et l’est de la France (1).

    Le tribunal de Strasbourg devait se prononcer la semaine dernière sur la reprise de Novasco mais a reporté sa décision à ce lundi 17 novembre. Coïncidence, ce même lundi 17 novembre, un comité de suivi se réunit pour examiner le cas de la Fonderie de Bretagne (Caudan, Morbihan), reprise le 1er mai 2025 par Europlasma, et où la diversification dans la production d’obus n’est pas suivie des contrats promis.

    C’est que le mode de fonctionnement et de financement d’Europlasma pose de nombreuses questions. Elles sont directement liées au fonds d’investissement qui le soutient, Alpha Blue Ocean, basé aux Bahamas, à Dubaï, au Luxembourg, et aux Seychelles.

    Ce dernier finance des dizaines d’entreprises cotées en Europe, via un système de prêts ouvrant droit à l’émission d’actions à prix cassé. Nombre d’entre elles ont vu leur valeur en bourse s’effondrer et sont aujourd’hui qualifiées d’entreprises « zombies » par leurs petits actionnaires. Ceci a déjà donné lieu à au moins deux condamnations par des autorités des marchés financiers, à plusieurs plaintes de petits porteurs et au moins deux enquêtes pénales en Europe.

    La reprise, le 1er mai dernier, par Europlasma, de la Fonderie de Bretagne (FDB), à Caudan (Morbihan), ancien fleuron du groupe Renault, a d’abord créé un soulagement. Sur les 285 salariés, 266 étaient repris.

    Seul candidat à la reprise, Europlasma présentait un plan de redressement alléchant. Ayant déjà dans son giron les Forges de Tarbes, seul fabricant français de corps creux d’obus, Europlasma a promis que dès 2025, cette activité représenterait 53 % du chiffre d’affaires de la fonderie de Caudan.

    Europlasma avait fourni des lettres d’intention de potentiels partenaires, dont le groupe Thales. Europlasma s’engageait par ailleurs à investir 15 millions d’euros dans la Fonderie de Bretagne, grâce à un soutien de 20 millions du fonds ABO, un spécialiste du financement des entreprises en difficulté.

    De son côté, Renault (ancien propriétaire et unique client de la fonderie) promettait de débloquer jusqu’à 25 millions tandis que les pouvoirs publics s’engageaient à verser 18,8 millions. Le tribunal de commerce de Rennes avait certes pointé « les incertitudes qui entourent le modèle de financement d’Europlasma ».

    Les représentants des salariés, au sein du conseil social et économique (CSE) auraient préféré un repreneur « pérenne », ne recourant pas au système des obligations convertibles présenté par Europlasma. Mais, faute de mieux, ils ont tout de même donné un avis favorable. La procureure de la République a, elle, émis un avis négatif, en raison de ce mode de financement. Le juge-commissaire, pour sa part, a donné un avis favorable, en raison du projet industriel. C’est cette vision qui l’a emporté et a permis à Europlasma de mettre la main sur la fonderie morbihannaise.

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