Le lieu est branché, les couleurs flashy. Le géant chinois BYD a choisi une ancienne usine reconvertie en « food court », à Saint-Ouen, dans la banlieue parisienne, pour le lancement de sa nouvelle voiture électrique, une petite citadine baptisée « Dolphin Surf ».

Le constructeur, spécialiste de l’électrique et de l’hybride, ne chôme pas. Il s’agit de son deuxième lancement cette année sur les trois prévus, après le petit SUV Atto 2 présenté en février.

La BYD Dolphin Surf se démarque par ses lignes acérées, des phares comme des yeux plissés et un esprit dynamique, presque sportif, souligné par un petit becquet arrière « qui n’est pas seulement là pour faire joli », précise Olivier Joubinaux, responsable produit France. Avec ses 3,99 mètres, et ses quatre places, elle fait office de grande voiture de segment A (de type Twingo) ou de petite du segment B (de type Clio).

BYD s’aligne sur la concurrence

Arrivé sur le marché français il y a deux ans avec un SUV familial, l’Atto 3, BYD complète donc son offre avec un modèle d’entrée de gamme, proposé à partir de 19.990 euros en France, et jusqu’à 25.000 euros pour la version avec toutes les options. Fabriquée en Chine, elle ne bénéficie pas du bonus écologique.

En Chine, la Dolphin Surf est vendue environ deux fois moins chère alors qu’elle est équipée d’un Lidar, un équipement radar coûteux. Comment expliquer la différence ? « Ce sont l’addition des droits de douane, des coûts de transports et des développements pour s’aligner sur les normes européennes de sécurité », répond Emmanuel Bret.

Certes, le pare-chocs avant a été redessiné pour la sécurité piéton. Mais la Dolphin Surf, sortie initialement en Chine il y a plus d’un an sous l’appellation Seagull puis vendue à l’export sur de nombreux continents, a déjà été produite à près d’un million d’exemplaires. Le modèle a été largement amorti.

Le nouveau géant aurait probablement pu casser davantage les prix. Il a préféré ne pas le faire. Ce qu’il ne dit pas, c’est que lui et ses compatriotes comme Leapmotor comptent sur leurs exportations pour générer des marges. En Chine, la guerre des prix est telle que celles-ci sont réduites à portion congrue.

BYD a choisi de s’aligner sur la concurrence européenne. Le groupe Stellantis vend déjà plusieurs modèles d’entrée de gamme à mo