Relocaliser la production automobile : Bruno Le Maire, a ainsi clairement conditionné ce lundi le soutien de l’Etat à la filière, à une relocalisation de certaines productions dans l’Hexagone.
« On dit aux constructeurs automobiles, nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, ou à regarder ce qu’on peut faire pour améliorer la compétitivité du site France, la contrepartie ce doit être, quelles relocalisations vous envisagez ? », a-t-il insisté sur BFM Business , évoquant également les aides publiques apportées à la constitution d’une filière européenne de batteries électriques . « L’Etat met beaucoup d’argent public sur la table, en contrepartie il faut que les constructeurs s’engagent à dire, telle catégorie de véhicule, ou telle catégorie de fabrication, nous allons la relocaliser en France », a poursuivi le ministre.
Plan de restructurations chez Renault
Cette déclaration risque de mettre les constructeurs sous pression, au moment même où ils sont fragilisés par la pandémie. En particulier Renault, qui est en train de négocier un prêt garanti par l’Etat (PGE), alors même qu’il doit annoncer un plan de restructuration d’ici à la fin du mois de mai. Le gouvernement assumera-t-il politiquement l’annonce de réductions d’effectifs, voire d’une fermeture d’usine ?
« Ce n’est absolument pas incompatible, assure-t-on à Bercy. L’objectif est avant tout que Renault soit encore là dans trois ans.