L’équipementier automobile français Montupet, spécialiste des pièces de fonderie en aluminium, serait en discussions en vue de son rachat par son homologue canadien Linamar. L’opération, si elle se concrétisait valoriserait l’entreprise française à hauteur de 800 millions d’euros environ. Elle emploie plus de 3.200 personnes et affiche une capitalisation boursière de 668 millions d’euros.
Le titre de l’équipementier français Montupet, était suspendu jeudi matin à la Bourse de Paris dans l’attente d’un communiqué, selon un avis de l’opérateur boursier Euronext. Le cours, qui valait 61,93 euros mercredi à la clôture, est suspendu « à la demande de la société, dans l’attente de la publication d’un communiqué et jusqu’à nouvel avis ».
Basé à Clichy, mais avec des implantations en Bulgarie, en Irlande et au Mexique. Cette opération, pour les observateurs du secteur, prouverait que le scandale Volkswagen n’a pas affecté l’image du secteur en Europe. Courant septembre, Montupet avait d’ailleurs affirmé ne pas être touché par le scandale car il fournissait avant tout des pièces pour des moteurs Audi qui ne sont pas impliqués dans la tricherie aux test de pollution.
Si cette acquisition devait se concrétiser, ce serait la deuxième acquisition réalisée par une firme canadienne en Europe en quelques mois. En juillet dernier en effet, Magna International avait acheté le fournisseur allemand Getrag pour une peu moins de 2 milliards de dollars.
C’est la banque d’investissement américaine Jefferies qui a été chargée de piloter l’opération.
le canadien Linamar lance une OPA sur Montupet
Le fabricant canadien de pièces automobiles Linamar a annoncé jeudi son intention de déposer une offre publique d’achat sur son homologue français Montupet, à un prix de 71,53 euros par action, ce qui valorise la société à 771 millions d’euros.
Les dirigeants et actionnaires historiques de Montupet, qui détiennent au total 36,6% du spécialiste des pièces de fonderie en aluminium pour l’automobile, se sont engagés à apporter leurs titres à l’offre, a précisé Linamar dans un communiqué.
« Le rapprochement des deux entités représente une étape importante dans la stratégie de Linamar visant à créer un leader mondial de la fonderie et de l’usinage intégrés de pièces en aluminium destinées au marché automobile », a-t-il expliqué.
« Nos activités sont très complémentaires, avec notre compétence dans l’usinage de finition et l’expertise de Montupet dans la fonderie.
Le prix proposé représente une prime de 15,5% par rapport au cours de clôture de Montupet mercredi soir (61,93 euros) et une prime de 26,7% par rapport à la moyenne des trente derniers jours de cotation.
L’action Montupet avait été suspendue jeudi matin à la Bourse de Paris, dans l’attente d’un communiqué.