La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 28 Août, 2013
Catégorie : Economie

L’atelier où naît le son des clarines

À Labergement-Sainte-Marie, non loin du lac Saint-Point, dans le haut Doubs, la fonderie de cloches est une tradition depuis près de deux siècles. On y fabrique les clarines des montbéliardes ainsi que des cloches décoratives ou commémoratives. Des idées de cadeaux originaux.

Si elles sont aujourd’hui devenues des objets de décoration symbole de ce que la campagne a de plus typique, il ne faut pas oublier l’utilité première des cloches, qui est de localiser le troupeau et les bêtes isolées ! Aujourd’hui, elles disparaissent peu à peu du cou des montbéliardes pour diverses raisons, dont, parfois, la gêne occasionnée à des voisins que la douce musique des clarines irrite plus qu’elle n’adoucit.
Le métal en fusion

Décorée et personnalisée pour un événement marquant de la vie comme un anniversaire ou un mariage, la cloche est aujourd’hui sortie du seul monde agricole. Les fabricants, comme la maison Obertino à Labergement-Sainte-Marie, dans le haut Doubs, l’ont bien compris : outre ce marché du souvenir, ils n’oublient pas non plus celui de la maison avec les cloches pour l’entrée des maisons ou celles de tables. Plus qu’une simple production, la fabrication d’une cloche relève du cérémonial. D’abord, il faut fabriquer le moule, puis un châssis métallique en deux parties est utilisé avec un modèle de cloche qui sert à créer l’empreinte autour de laquelle du sable argileux est tassé et serré. Il faut alors creuser l’entonnoir de coulée et percer dans le sable les jets de coulée et de quoi évacuer l’air chassé par le bronze en fusion.

Le moule est ensuite ouvert, par séparation des deux moitiés du châssis, puis le modèle retiré. Les deux parties sont alors fixées solidement entre elles.

Il reste à l’intérieur du moule, entre les deux surfaces de sable, un vide, une empreinte correspondant à la place du modèle retiré. C’est là que va pénétrer l’alliage liquide en fusion pour former une nouvelle clarine. Dans un creuset en graphite, dans un four chauffé à 1300 °C, on prépare le bronze, alliage de cuivre et d’étain. Les impuretés remontées à la surface du métal en fusion sont retirées à l’aide d’une grande louche. Le grand moment est arrivé : on extrait le creuset du four.

Toutes les précautions doivent être prises. C’est grâce à un brancard, sorte d’anneau muni de deux longs manches, que deux personnes peuvent saisir le creuset et verser le métal en fusion dans les entonnoirs des moules alignés. Et puis la coulée achevée, il ne reste plus qu’à laisser refroidir. Après plusieurs minutes, les châssis sont ouverts, les moules cassés et les cloches apparaissent bruts de fonderie. Il ne reste plus qu’à exécuter les opérations de finition. Le fondeur teste la résonance des cloches, puis celles-ci sont brossées, meulées et polies au tour. On donne alors à la cloche sa brillance puis on lui fixe le battant en laiton qui permettra d’en sortir le premier son… Une nouvelle clarine vient de naître !

SE RENSEIGNER Fonderie Obertino 15, rue de Mouthe, 25160, Labergement-Sainte-Marie. Tél. 03.81.69.30.72.

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