Alors que les scientifiques sonnent l’alarme climatique et que 40% des déplacements inférieur à 3,2 kilomètres sont réalisés en voiture les acteurs du capital-risque font le pari que Lime, Bird et leurs épigones vont se rendre incontournables pour les trajets courts.
Malgré leur jeunesse, ces start-up ont déjà bousculé les habitudes des citadins .
Ces évolutions sont également à l’oeuvre à Paris . Une promenade sur les quais de Seine, où les convertis zigzaguent au milieu des piétons qui admirent Notre-Dame ou la tour Eiffel, suffit pour en prendre la mesure. En juin, Lime a été pionnière et en récolte aujourd’hui les fruits. Après huit mois d’activité, elle revendique plus de 3 millions de trajets. « C’est un de nos plus gros marchés.
Paris a toujours été une ville favorable aux mobilités douces et intelligentes. Il y a eu le Vélib’, Autolib’, les vélos en free floating et aujourd’hui les trottinettes.
Depuis son arrivée dans l’Hexagone, Lime a créé 205 emplois à plein temps (à Paris, Lyon et Marseille). La société s’appuie également sur des auto-entrepreneurs pour gérer sa flotte. Chaque soir, les trottinettes sont retirées des rues pour être rechargées puis redéployées le lendemain matin à des endroits stratégiques. L’objectif : toucher le plus de clients possible.
À Paris, Lime propose ses engins depuis juin dernier et revendique aujourd’hui plus de 3 millions de trajets
Les auto-entrepreneurs sont payés en fonction du nombre de trottinettes rechargées. « C’est parfois la loi de la jungle », grince Samir*, un étudiant en sociologie qui arrondit ses fins de mois en faisant la chasse aux engins à roulettes. Selon nos informations, plus de 3 000 véhicules de Lime seraient en circulation.
L’extrême concurrence sur le pavé parisien illustre l’évolution rapide du secteur.
Nouveaux défis
Les samedis de manifestation des gilets jaunes, comme tout le monde a pu voir, en ont fait des projectiles très appréciés par les casseurs. Le chiffre du renouvellement du parc, invérifiable, relativise en tout cas l’image « écolo » qu’elle projette. Or les dégradations et vols seraient une des raisons pour lesquelles, lors du dernier tour de table, la valorisation retenue a été de « seulement » 2,4 milliards de dollars, contre 3 milliards minimum visés initialement.
C’est à ce défi de taille que la dernière trottinette de Lime (la Gen 3) est censée répondre.
Un flou juridique entoure la circulation des trottinettes électriques en France. À l’heure actuelle, ces véhicules sont tolérés sur les trottoirs, mais à condition que leur vitesse n’excède pas 6 km/h, soit celle d’un piéton… Ils sont également tolérés, de facto, sur les pistes cyclables, mais interdits sur la chaussée. La prochaine loi d’orientation des mobilités (LOM), qui devrait être discutée au Parlement dans l’année, aura pour mission de fixer un cadre réglementaire.
source Les Echos Week-end –
Avec plus de 1500 incidents corporels (du bénin au plus grave) recensés dans la capitale en 1 an, y’a pas que les habitudes qui sont bousculées. Les piétons aussi…
A la base, c’est une bonne idée. Comme le vélo électrique ou pas en accès libre, le Segway, etc, ces nouevaux engins de déplacement urbain sont intéressants pour éviter de prendre sa voiture, ou un scooter thermique, donc de congestionner et polluer les artères des villes.
Mais une fois encore, on a mis la charrette avant les bœufs (une habitude en France !!).
Il aurait d’abord fallu se poser les bonnes questions afin d’en connaitre les inconvénients, les contraintes avant de les mettre/autoriser en circulation. Au besoin, définir et mettre en place auparavant, les aménagements physiques si besoin (voies réservées, signalisation, normalisation, etc) et définir les règles administratives et juridiques, nécessaires à leur parfaite intégration dans la ville, pour la satisfaction de tous ; usagers de ces moyens de locomotion ou pas…
Ces engins m’exaspèrent…
En voyage à Lisbonne mi-février, on retrouve des trottinettes abandonnées partout.
Et que dire de cet homme, que nous avons croisé sur le Pont Neuf début janvier, qui a fini par jeter la trottinette empruntée dans la Seine car celle-ci se faisait bruyamment entendre.
En relisant mon message :
En fait les engins sont sympa… Ce sont les utilisateurs indélicats qui m’exaspèrent.
et pour piwi : « nous aussi mais les incivilités sont en augmentation….. les jeunes se préparent une vie infernale. »
De toute façon, tout ce qui a en usage libre chez nous, est malheureusement condamné à être maltraité, cassé, volé..
Que ce soient les Autolib, VéLib, trotinettes ou scooters électriques, tout est prétexte à se « défouler ». Question de mentalité, bien française. Et ce dans tous les domaines, même en Fonderie comme on peut le constater quotidiennement (état des sanitaires, des vestiaires, non-respect des matériels mis à disposition, etc)
On est encore loin de la mentalité japonaise ou des pays nordiques (cf. propreté des fonderies visitées!!). Je m’en foutisme des opérateurs, laissez-faire de l’encadrement, tout concourt à la permanence de cet état de hargne destructrice bien établie en France.
quand on visite Amsterdam on la voit aussi la différence de mentalité (dixit un fan de velo )
aux Pays-Bas, le vélo électrique est devenu source de profit et… d’accidents mortels aussi