Le 21 janvier 2011 par Thierry Lucas article de l’Usine Nouvelle.
__Un rapport publié conjointement par l’Académie des Sciences et l’Académie des technologies tire le signal d’alarme quant à l’avenir du secteur métallurgique : « la situation de la métallurgie en France est mauvaise. Elle peut devenir rapidement catastrophique ».
__
Ce constat fait référence aux OPA (Arcelor, Pechiney) et restructurations qui ont récemment malmené le secteur, mais aussi à la régression de l’enseignement et de la recherche en métallurgie, qui se traduit déjà par une pénurie d’ingénieurs, chercheurs, techniciens et opérateurs.
Selon ce rapport, les effectifs des chercheurs en métallurgie ont été divisés par trois en 15 ans dans les grands organismes tels que le CEA ou l’Onera. La discipline est mal représentée au CNRS. Quant aux Grandes Ecoles et aux universités, elles ont sacrifié cet enseignement, et souvent y ont renoncé.
A l’origine de cette désaffection : le déficit d’image du secteur qui, comme toutes les industries traditionnelles, fait fuir les jeunes diplômés qui préfèrent se tourner vers les domaines high-tech… ou la finance.
Le manque de relève et l’assèchement des compétences risquent de pénaliser, non seulement le secteur – qui représente encore 1.800.000 emplois directs ou indirects -, mais l’ensemble des industries utilisatrices de métaux : transports, énergie, construction navale, armement, bâtiment…
Les auteurs du rapport, élaboré avec des dizaines d’experts, affirment qu’il est urgent de réinstaller la métallurgie en tant que discipline identifiée dans l’enseignement, comme dans la recherche. Et ils réclament aussi la création d’une Mission interministérielle qui devra proposer rapidement au gouvernement des mesures favorisant le retour en grâce de la science et de l’ingénierie métallurgiques, en particulier à travers la création de pôles d’excellence associant recherche et industrie.
Où étaient-ils, ces fameux experts, ily a 15 ans? Que n’ont-ils sonnés le signal d’alarme bien avant, au lieu de venir pondre (encore) un des ces « fameux » rapports qui s’entassent dans les tiroirs ministériels…sans effet, pusique trop tardif!!
Des incompétents, et le mot n’est pas assez fort. En U.R.S.S., on aurait dit : « parasites sociaux ». Comme tous ceux qui ont contribués à ce désastre, tant au niveau de l’Etat, que des banques et des (grands) industriels eux-mèmes.
Enfin nos politiques et soit-disant experts se réveillent enfin après plus de 15 ans de somnolence caractéristique d’une France qui réagit bien souvent en total déphasage avec la réalité économique et industrielle.
Il y a longtemps que nous sommes en guerre économique, mais nous ne sommes pas prêts de la gagner ! Nous faudra-t-il faire appel à un ou des grands pays pour nous aider, nous réveiller et nous amener à une certaine victoire face à un ennemi peut-être pas aussi fanatique qu’il y a 66 ans mais dont la puissance nous dépasse bien souvent ! Oui, cette fois-ci c’est l’Allemagne qui gagne les trophés de l’industie, de l’économie, de l’exportation … Pourquoi ?
Bravo à l’ENA, Sciences Po …
Remarque judicieuse : Piwi, tu devrais inclure un correcteur d’orthographe pour les commentaires, cela m’éviterai bien souvent de prendre mon dictionnaire et mon Bescherelle conjugaison ! Merci.
@ bebert de la fonderie : Plutôt que de demander à Piwi de mettre un correcteur orthographique, je vous invite à changer de navigateur internet. Utilisez Firefox (http://www.mozilla-europe.org/fr/firefox/) et vous aurez le correcteur intégré. Notez cependant que le correcteur ne corrige QUE les mots et ne dispense pas de connaître sa grammaire (ce n’est pas un reproche j’ai besoin aussi de mon bescherelle grammaire 😉 )
Etant devenu métallurgiste par l’expérience professionnelle, cela veut-il dire que ma « valeur » a augmenté ?
Il faut que je demande une augmentation à mon patron, vu que nous sommes en voie d’extinction.