La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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vendredi 16 Fév, 2018
Catégorie : Selon la presse

La guerre du sable

En général, ce matériau n’est pas exporté sur de grandes distances, car ce ne serait pas rentable, vu son prix (entre 5 et 10 dollars la tonne). La majeure partie du sable utilisé en Chine et en Inde est ainsi extrait sur place. Mais quelques pays asiatiques – Cambodge, Myanmar, Bangladesh, Sri Lanka, Philippines – en ont fait une industrie d’exportation. Un choix lourd de conséquences pour leurs habitants et leurs écosystèmes.

La vaste étendue d’eau brune s’étend à perte de vue sous le ciel bleu. Elle est bordée des deux côtés d’une rangée d’arbres, dont les racines noires plongent dans l’eau comme des doigts crochus. À certains endroits, une tâche beige signale la présence d’un banc de sable qui affleure. Le silence n’est interrompu que par le cri épisodique d’un oiseau tropical ou le moteur d’une pirogue à fond plat dont se servent les pêcheurs pour sillonner la mangrove. Nous sommes dans le parc naturel de Peam Krasaop, gigantesque oasis de verdure coincée entre le golfe de Thaïlande et le massif des Cardamomes, non loin de Koh Kong. Il abrite de nombreuses espèces en voie de disparition, comme le crocodile du Siam, le dauphin de l’Irawaddy ou le lamantin. Il est aussi, pour son malheur, parcouru d’un réseau de rivières aux fonds tapissés de sable de très bonne qualité.

Car tous les sables ne se valent pas. Celui des immenses déserts d’Afrique, par exemple, ne vaut rien pour la construction. Les entreprises minières sont arrivées dans la région en 2008. « Elles se servaient de grues pour pelleter le sable au fond de l’eau et le déverser dans une barge, témoigne Thun Ratha, militant de Mother Nature, une ONG locale qui lutte contre les effets de cette industrie. Celle-ci parcourait ensuite les quelques kilomètres qui nous séparent de la mer pour transborder le sable sur un navire capable d’acheminer 30 000 ou 40 000 tonnes. » Certains jours, plus de 50 grues opéraient dans la zone.

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Plate-forme de fortune destinée à aspirer le sable de la rivière ©Clément Bürge
« CELA NE SERVAIT À RIEN DE PROTESTER »
« Normalement, la profondeur de l’eau ne dépasse pas 1 ou 2 mètres par ici, mais sur de nombreux tronçons de la rivière, il y a désormais plus de 10 mètres, précise un jeune homme au regard perçant. Des bancs de sable entiers ont disparu, même de petites îles. » L’eau salée a pénétré dans la mangrove – les arbres morts, aux racines blanchies par le sel, en témoignent. Le village de Koh Sralao apparaît au détour d’un méandre de la rivière. Des maisons sur pilotis, aux toits de tôle, reliées par des pontons en bois. Au sol, paniers à crabes, filets de pêche et crustacés qui sèchent au soleil. La ressource, ici, c’est le crabe. Mot Sopha, une jeune femme de 33 ans, jupe traditionnelle jaune et pull frappé du slogan « It’s awesome » (« c’est génial »), se remémore l’arrivée des mineurs : « Les barges sont apparues un jour et personne ne nous a expliqué ce qu’elles faisaient ici. Un peu plus tard, un homme est venu et a pris les empreintes digitales de tous les villageois. Il nous a dit que les entreprises d’extraction de sable avaient le droit d’opérer dans cette zone et que cela ne servait à rien de protester. »

On leur promet un hôpital, une route et une école… ils ne se matérialiseront jamais. Au début, les habitants de Koh Sralao se contentent d’observer l’étrange ballet de grues et de barges qui se déroule juste devant leur village. Très vite, ils comprennent que quelque chose ne tourne pas rond. « Avant leur arrivée, je ramenais trois filets remplis de crabes chaque jour, ce qui me rapportait 25 dollars environ, détaille le mari de Mot Sopha, arborant un short vert du FC Barcelone. Aujourd’hui, je dois déployer dix filets et cela ne me permet pas de gagner plus de 20 dollars. »

La population de crustacés et de poissons dans cet estuaire s’est effondrée. De l’ordre de 70 à 90%, selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature. En raclant le fond de l’eau, les grues soulèvent un plumet de boue et de sédiments qui étouffe la vie marine. « Cela décape aussi le fond, riche en nutriments », pointe Alejandro Davidson-Gonzales, le fondateur de Mother Nature. À Koh Sralao, l’impact a été dévastateur. « Nous gagnons moins d’argent et avons dû acheter plusieurs nouveaux filets, détaille Mot Sopha. Cela nous a obligés à emprunter 500 dollars. » Les prêts sont fournis par des villageois fortunés à des taux exorbitants, qui peuvent atteindre 30%. « La saison suivante, nous avons de nouveau dû emprunter 500 dollars, juste pour pouvoir payer les traites », dit-elle. À plusieurs reprises, la situation s’est tendue. Les habitants de Koh Sralao ont tenté, en vain, de chasser les mineurs, notamment après le décès de l’un des leurs lorsque son embarcation est entrée en collision avec une barge.

UNE ÉROSION DES BERGES
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Des montagnes de sable à un point de transport près de Koh Kong ©Clément Bürge
Lorsqu’on remonte la rivière en direction de Koh Kong, la première chose qu’on aperçoit, c’est un immense pont sur pilotis. Il mène de l’autre côté de l’estuaire, vers la frontière thaïe. La nuit, les lumières d’un grand casino se reflètent dans l’eau. Ces deux structures appartiennent à Ly Yong Phat, un sénateur affilié au parti de l’autoritaire Premier ministre Hun Sen. Né à Koh Kong en 1958, il a fondé le groupe L.Y.P, conglomérat qui exploite notamment des hôtels, des plantations de sucre, un safari parc… Cet homme au visage carré, qui a un faible pour les cravates fantaisie, domine la filière du sable locale, également noyautée par deux entreprises très proches du pouvoir. Ly Yong Phat a obtenu des concessions pour exploiter les rivières Sre Ambel, Koh Por et Tatai, selon un rapport de l’ONG Global Witness. Ainsi que les cours d’eau entourant Koh Sralao. Reconnaissant, il a fait don en 2016 d’un terrain à Phnom Penh, destiné à accueillir un mémorial à la gloire de l’homme fort du Cambodge.

Seak Ky, une femme de 36 ans aux bras ornés de bracelets dorés, vend du jus de canne à sucre le long de la route, à S’ang, un hameau au sud de la capitale. En février, elle a découvert une fissure dans le sol de sa cuisine. Quelques jours plus tard, en pleine nuit, la moitié de sa maison est tombée dans le Bassac, un bras du Mékong. « Tout s’est passé en moins de 30 minutes, raconte cette mère de trois enfants. Je n’ai eu le temps que de me saisir de quelques casseroles. J’ai perdu tout le reste. » Ce n’était pas la première fois. « J’ai dû déplacer ma maison quatre fois vers l’intérieur des terres, car plus de 20 mètres de berges se sont effondrées », livre-t-elle.

Sa demeure est désormais collée à la route. Une dizaine de maisons du village ont subi le même sort. En cause : une plate-forme munie d’un tuyau qui aspire le sable au milieu du fleuve, à une petite dizaine de mètres des habitations. Il y en a plusieurs autres le long de la rive. « Elles sont arrivées à l’été 2016, indique Ly Raksmey, un militant de Mother Nature. Le sable alimente un chantier de logements pour les fonctionnaires, à quelques kilomètres d’ici. » Lorsqu’on extrait du sable au milieu d’une rivière, cela en accélère le flux, favorisant l’érosion des berges et les inondations en aval.

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Une vieille dame s’occupe des enfants de ce village déserté par les adultes, partis pêcher en haute mer faute de ressources sur la côte ©Clément Bürge
UNE OPPOSITION MUSELÉE
À S’ang, la colère gronde. « Je n’ai reçu aucune compensation financière, s’emporte Seak Ky. On m’a dit que l’effondrement était dû à une catastrophe naturelle. » Depuis juin, les villageois manifestent régulièrement. Mais en août, trois d’entre eux ont été arrêtés et accusés de rassemblement illégal et de destruction de propriété privée. Au Cambodge, l’un des pays les plus despotiques d’Asie, il ne fait pas bon s’opposer aux proches du gouvernement. En 2015, trois membres de Mother Nature ont passé dix mois en prison pour avoir protesté contre l’extraction de sable à Koh Kong. Thun Ratha confie avoir été menacé à plusieurs reprises par les autorités : « Mes amis et ma famille ne me parlent plus car ils ont trop peur d’être associés à une organisation opposée au gouvernement. » Cette volonté de museler toute contestation s’explique par les montants en jeu. En 2016, le pays a exporté 7,4 millions de tonnes de sable, selon les estimations des Nations Unies. Singapour en a absorbé 89%. Taïwan, spécialisé dans les puces informatiques, a aussi importé 535 000 tonnes de sable de silice cambodgien.

Le Cambodge a pourtant déclaré une série de moratoires, mais ils sont incomplets : le premier, en 2009, ne portait que sur l’extraction dans les rivières ; le second, décrété en novembre 2016 et confirmé en juillet 2017, exclut le sable de silice. Et sont régulièrement contournés. Même après celui de juillet, les villageois de Koh Sralao disent avoir vu des barges extraire du sable la nuit. Celui-ci serait transporté illégalement en camion vers la Thaïlande ou le Vietnam, moyennant un pot-de-vin, selon Mother Nature. Les relevés des douanes sont remplis d’incohérences. Entre 2007 et 2015, Phnom Penh aurait vendu 16,2 millions de tonnes de sable à Singapour, selon le ministère des Mines et de l’Energie. Les chiffres officiels de la ville-Etat évoquent, eux, 73 millions de tonnes importées. Sur l’année 2016, les officiels cambodgiens annoncent avoir exporté 14 800 tonnes vers Singapour, alors que cette dernière dit en avoir reçu 6,6 millions, soit… 443 fois plus.
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UNE CAPACITÉ À CONTRÔLER LES ÉLÉMENTS NATURELS__
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Le chantier du port de Tuas, à Singapour, gros consommateur de sable ©Clément Bürge
À 1 000 kilomètre plus au sud, à Singapour, les trois tours du Marina Bay Sands se détachent nettement sur le ciel bleu. Elles sont surmontées d’une sorte de navire qui semble s’être échoué là après le reflux d’un déluge d’ampleur biblique. Il abrite une piscine vertigineuse et un bar, qui donnent à ce complexe composé d’un hôtel, d’un casino et d’un mall un air de vaisseau spatial. Juste devant, un bâtiment en forme de lotus blanc héberge un musée du design. De l’autre côté du Marina Bay Sands, un jardin botanique s’étend jusqu’à la mer. On y trouve une forêt vierge abritée sous un dôme transparent et des jardins verticaux accrochés à de gigantesques baobabs en métal.

Ce front de mer, achevé en 2012, a été entièrement construit sur des terres reprises à la mer. C’est le cas d’une bonne partie de la cité de 5,7 millions d’habitants. Depuis son indépendance en 1965, elle a crû de 24%, passant de 582 à 719 km2 et prévoit de grandir encore de 56 km2 d’ici 2030. « Singapour manque de terres : cette expansion nous a permis d’héberger tous nos résidents tout en créant de l’espace pour les activités économiques », note Gene Ng, un porte-parole du ministère du Développement national, l’instance en charge de ces travaux. Ce petit pays estime que sa population va atteindre 6,9 millions de personnes d’ici à 2030.

« La forte croissance que Singapour a connue ces 50 dernières années est entièrement fondée sur sa capacité à contrôler les éléments naturels, que ce soit les marécages qui parsemaient autrefois le pays ou la mer qui marque sa frontière naturelle », juge Charles Lim, un artiste qui a consacré sa carrière à documenter l’avancée de la ville sur l’eau. Les territoires poldérisés abritent tous des infrastructures cruciales : l’aéroport de Changi, du port de Pasir Panjang, de la gigantesque zone industrielle de Jurong dédiée à l’industrie pétrochimique ou encore de Marina Bay. Les premières poldérisations ont eu lieu en 1822, avec la création de Boat Quay. « Mais il a fallu attendre l’indépendance en 1965 pour que des travaux à grande échelle soient menés », détaille Chu Jian, un professeur d’ingénierie de l’université technique Nanyang, à Singapour. Au début, le sable et la terre utilisés pour agrandir Singapour provenaient du territoire lui-même. « Nous avons rasé plusieurs collines et déversé ces matériaux dans la mer », explique-t-il. Autrefois assez valonnée, Singapour est désormais presque plate.

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Le jardin botanique construit sur des terres reprises à la mer ©Clément Bürge
DE LOURDES CONSÉQUENCES ENVIRONNEMENTALES
Très vite, cela n’a plus suffi. « Dès le milieu des années 80, nous avons dû importer du sable de nos voisins », dit-il. De Malaisie, d’Indonésie et du Vietnam, d’abord. Mais l’ampleur de ce commerce fut telle, et ses effets sur l’environnement si dévastateurs, que ces pays l’ont interdit respectivement en 1997, 2008 et 2010. « Nous avons tant importé de sable d’Indonésie que plusieurs îlots de l’archipel des Riau ont disparu », se désole Charles Lim. Singapour s’est alors reporté sur le Cambodge, devenu son premier fournisseur. Les quantités en jeu sont pharaoniques, et ne cessent de croître. Les importations sont passées de 14,2 millions de tonnes de sable en 2008 à 35 millions de tonnes en 2016, faisant de la cité du lion le premier importateur de ce matériau au monde. Mais la donne se complique : avec la mise en oeuvre du dernier moratoire cambodgien, la métropole sera bientôt à court de sable. « Elle est obligée de se fournir toujours plus loin, relève George Boden, de Global Witness. Le Bangladesh et le Myanmar sont désormais perçus comme des sources potentielles. » Le second a déjà commencé à livrer du sable à Singapour : 780 000 tonnes en 2016, selon les douanes.

PLUSIEURS PROJETS DE POLDÉRISATION
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Thun Ratha, militant de Mother Nature, ONG locale qui lutte contre les effets de l’industrie sablière ©Clément Bürge
Tout à l’ouest de Singapour, le chantier du port de Tuas est en pleine effervescence, en ce samedi de septembre. Une fois achevé en 2040, il pourra traiter 65 millions d’unités de fret par an – six fois plus que Rotterdam, premier port d’Europe. Une fine langue de terre recouverte d’une épaisse couche de sable s’élance dans la mer, comme un long serpent blond. Plusieurs pelleteuses s’activent à sa surface, charriant du sable prélevé dans des barges amarrées au large, comme autant de fourmis industrieuses.

Cette terre, composée de glaise, « doit être essorée, comme une éponge qu’on presserait pour en retirer l’excédent d’eau, détaille Chu Jian. Cela se fait en plaçant une lourde couche de sable par dessus et en installant des tuyaux de drainage pour évacuer le liquide. » Sous la glaise se trouve une autre couche de roche et de sable. Pour la déposer, Singapour teste une nouvelle méthode développée par le groupe belge DEME qui, aux côtés de son compatriote Jan De Nul et du néerlandais Van Oord, a réalisé plusieurs projets de poldérisation à Singapour. « On construit des caissons hauts de 28 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de dix étages, puis on les dépose sur le sous-sol marin, afin de former un mur hermétique tout autour de la zone qu’on souhaite gagner sur la mer », indique Wong Heang Fine, le PDG de Surbana Jurong, entreprise locale impliquée dans le projet. L’espace entre la terre ferme et cette barrière artificielle est ensuite… rempli de sable.

Sur le chantier, des caissons en forme de grille sont posés au milieu de la mer. D’un côté, l’eau est d’un bleu profond. De l’autre, là où les pelleteuses se délestent de leur chargement, elle est brune. Une barge remplie à ras bord de sable passe. Sa cargaison est soudain frappée d’un rayon de soleil, lui donnant une teinte vanillée. Ca n’a pas la couleur de l’or, mais c’est en train de le devenir.

UNE CATASTROPHE PANASIATIQUE
Le Cambodge n’est pas le seul pays ravagé par les effets de l’extraction de sable. En Inde, plusieurs ponts menacent de s’effondrer car leurs fondations ont été mises à nu. Des lacs et des rivières au Kerala ont vu leur niveau chuter dramatiquement, asséchant les puits aux alentours. La même chose s’est produite aux Philippines, au Sri Lanka et en Indonésie. Mais le pays le plus affecté, c’est le Myanmar. « L’extraction s’opère dans la rivière Irrawaddy, dans les estuaires du sud-est du pays et sur les plages de l’Etat du Rakhine, détaille Vicky Bowman, qui dirige l’ONG Myanmar Centre for Responsible Business. Résultat, les côtes marines ne sont plus protégées contre les tempêtes, les berges des rivières s’érodent et l’eau est devenue trouble. » Certains hôtels, sur la plage de Ngapali, ont commencé à s’effondrer. Et des bâtiments construits avec ce sable rempli de sel, tel l’hôpital de Sittwe, risquent aussi de s’affaisser.

LES ALTERNATIVES AU SABLE
Il existe des solutions pour utiliser moins de sable. L’asphalte, le ciment et le verre se recyclent. En Grande-Bretagne, près de 30% des matériaux utilisés dans le BTP sont générés ainsi. « L’incinération de déchets produit une cendre très compacte qui peut servir à fabriquer des revêtements de parking ou des dalles », précise en outre Pascal Peduzzi, géographe affilié au programme des Nations unies pour l’environnement. Singapour se sert pour sa part de la terre excavée lors de la construction des lignes de métro pour gagner du terrain sur la mer. La cité-Etat a également lancé un ambitieux projet, inspiré par les polders néerlandais, pour agrandir l’île de Tekong, tout à l’est du territoire, de 8,1 km2. « Nous construisons un mur circulaire long de 10 kilomètres qui affleurera à 6 mètres au-dessus du niveau de la mer, détaille Wong Heang Fine, le PDG de Surbana Jurong, entreprise qui travaille au projet. L’eau retenue par cette digue sera ensuite drainée et nous pourrons construire directement sur le sol marin. »

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/week-end/business-story/enquetes/0301298867019-la-guerre-du-sable-2154028.php#KSWXSZvZzRYQ89Bx.99

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