Julien Cossu – Portail de l »Inrelligence économique – Merci de l’info à PPC.
La production d’acier a été l’une des plus impactées par la mondialisation et la désindustrialisation de la France du fait d’un manque de compétitivité. Pourtant, à l’heure de la relocalisation et de la neutralité carbone, l’acier revient en France avec une usine de production à base d’hydrogène. Le projet est le produit du britannique Liberty Steel, du luxembourgeois Paul Wurth et de l’allemand SHS.
C’est la ville de Dunkerque qui a été choisie pour accueillir l’usine, la ville profite en effet d’une position géographique avantageuse entre le Royaume-Uni ou Liberty Steel est basée, le Luxembourg de l’ingénieriste industriel Paul Wurth et l’Allemagne de la holding SHS spécialisée dans l’acier. De plus, la zone industrielle de la ville est connue pour son savoir-faire dans le secteur, en témoigne l’usine sidérurgique d’ArcelorMittal Dunkerque. La ville abrite également la fonderie d’aluminium d’Alvance, propriété du milliardaire anglo-indien Sanjeev Gupta. Ce dernier avec son conglomérat GFG Alliance possède également Liberty Steel qui regroupe les activités de la holding dans l’acier, Alvance regroupe de son côté les activités de GFG dans l’aluminium.
La synergie entre production d’acier et d’hydrogène n’a pas que pour but un accroissement de la rentabilité, c’est un moyen pour les industriels de l’acier de réduire leurs émissions carbone. Le président de GFG met en avant la nécessité de se réinventer face à la pression législative concernant les émissions de CO2 quand Georges Rassel, le PDG de Paul Wurth,se réjouit d’appuyer Liberty Steel sur son projet de Greensteel. Le projet prévoit que le site de Dunkerque produira deux millions de tonnes d’acier et un gigawatt d’électricité grâce à l’électrolyse de l’hydrogène utilisée pour produire l’acier. Ce dernier sera principalement utilisé par l’usine Liberty Ascoval en France, les surplus éventuels seront utilisés par SHS, et les aciéries Liberty d’Ostrava et Galati.
Le projet de GFG a l’intérêt de démontrer qu’il est possible de créer des synergies industrielles en France, même dans des secteurs sinistrés comme celui de l’acier. Les nouvelles technologies et les impératifs écologiques peuvent permettre au pays de regagner en compétitivité au sein de la mondialisation.