Par Etienne Escuer et François Gueroult, France Bleu Orléans
La fonderie Sifa avait été placée en redressement judiciaire.
Soulagement pour la Sifa, la fonderie orléanaise. L’entreprise était en redressement judiciaire depuis février. Elle repart avec un nouveau propriétaire. Les 127 emplois sont conservés, mais au prix d’une hausse du temps de travail.
La fonderie Sifa, située dans la zone des montées à Orléans, est donc sauvée. Elle était en redressement judiciaire depuis le mois de février. Premier point de ce plan de reprise : la Sifa quitte le groupe Arche, qui l’avait rachetée en 2004. Cet équipementier automobile, qui compte 5 usines en France et en une Espagne, est en difficulté depuis plusieurs années, avec une dette estimée à 16 millions d’euros.
Fin juillet, le tribunal de commerce de Paris a ouvert un plan de cession, avec la possibilité de reprises partielles, donc d’un démantèlement du groupe. C’est ce qui est en train de se produire. La fonderie d’Orléans, qui fabrique des culasses et des pièces pour les pots d’échappement, va redevenir une PME indépendante, avec à sa tête l’ancien PDG du groupe Arche, Patrick Bellity, qui a créé une nouvelle structure financière, Alty Industry.
En contre-partie, les salariés ont signé un accord de compétitivité : le temps de travail va passer à 36h15 par semaine, payées 35. Une concession qui était indispensable pour sauver les emplois et envisager sereinement l’avenir, expliquent les représentants du personnel. Tout cela a été validé par le tribunal de commerce de Paris.
C’est difficile de se réjouir de cette solution !
Connaissant le site, la vraie question est: combien M. Bellity compte t-‘il investir dans cet outil de travail pour le redresser dignement et lui assurer un avenir !
S’ il s’agit uniquement de demander un effort aux ouvriers sans avoir le moindre plan d’investissements robuste, cela ne servira à rien et c’est malheureusement en grande partie l’histoire des fonderies françaises à contrario des forges qui ont investi massivement.
Tout a fait d’accord la SIFA n’est pas équipée pour affronter les poids lourds du secteur car il n’y a pas eu d’investissements depuis des lustres et que la fonderie d’aluminium c’est extrêmement mécanisée et robotisée