Les Echos –
et Photos de Bernard Belperche ESF 79 ancien dir de la qualité de la SIFA prise par Piwi lors de notre visite : » dépités » nous sommes eu égard à l’outil et aux conséquences.
Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé la liquidation judiciaire de la fonderie automobile de Saint-Claude, qui avec ses 272 salariés était le premier employeur privé de la ville. La région soutenait pourtant l’unique offre de reprise.
Ce mardi 22 juin, en sortant du tribunal de commerce de Dijon (Côte d’Or) où venait d’être prononcée la liquidation de la fonderie jurassienne MBF Aluminium, en redressement depuis le 4 novembre , les salariés ont symboliquement retourné une voiture Renault.
L’unique offre de reprise de Mickael Azoulay, un entrepreneur lyonnais, n’a pas été retenue et le bilan social est lourd : à Saint-Claude (Jura), MBF était le plus gros employeur local, avec 272 salariés, dont 251 en CDI. « En 2001, MBF employait encore 1.000 salariés. S’il n’y avait pas eu de repreneur j’aurais encore pu comprendre », indique Jean-Louis Millet, maire DVD. « Mais pour moi, c’est un assassinat. Je mets les drapeaux en berne. »
Bercy assure regretter cette décision et rappelle avoir proposé au tribunal de commerce, la semaine dernière, d’accorder un nouveau délai « pour aller au bout de la piste de prise de participation de la région ». La proposition était assortie d’un apport en trésorerie d’environ 600.000 euros pour payer les salaires. Le tribunal n’aurait pas suivi et n’a pas non plus jugée suffisante l’offre de Mickael Azoulay que l’Etat n’a jamais souhaité soutenir. « Ce n’est pas un industriel et son offre n’est pas financée », confie une source au ministère.
« Jusqu’à se désolidariser de Bercy »
Du côté des salariés et de l’intersyndicale CGT-CFDT-Sud, c’est l’abattement. « Nous avions rencontré hier la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher qui nous a dit que Bercy nous accompagnerait de toute façon avec le fonds de reconversion », indiquait Nail Yalcin, délégué CGT du site, à la sortie du tribunal. « La stratégie était déjà décidée par les constructeurs automobiles et par l’Etat, et aucun prétendant n’aurait eu de soutien », estime-t-il.
Les trois fonderies françaises de l’empire Gupta dans l’attente de repreneurs
La fonderie automobile française menacée par l’électrique et le dumping
La présidente PS de Bourgogne-Franche-Comté s’est déclarée « anéantie » par l’issue donnée à ce dossier dans lequel elle s’était investie. « La région a poussé les feux comme jamais, allant jusqu’à se désolidariser de Bercy et accorder 1,8 million d’euros d’aides matérielles au seul repreneur, et à entrer au capital pour garantir la pérennité. Ce n’était pas un industriel mais un financier, mais c’était le seul et l’Etat n’a pas voulu le soutenir », déplore Marie-Guite Dufay qui s’emporte quand ses détracteurs lui reprochent une action électoraliste. « Ce n’est pas moi qui ai choisi le calendrier. » Candidate à sa propre succession, elle est arrivée en tête du premier tour , le 20 juin, avec 26,52 % des voix. À Saint-Claude, elle a récolté 34,84 % des voix.
J’ai appris cette triste nouvelle a la radio en rentrant ce soir
Décidément, toutes les contraintes que nous avons vécues depuis plus d’un an et l’accélération du dérèglement climatique ne nous auront pas éloignés longtemps de la mondialisation et des ses conséquences nefastes
La prise de conscience aura été de courte durée
Après quelques tentatives pour promouvoir les commerces de proximite et faire miroiter la nécessité de conserver notre richesse industrielle,nous voilà repartis de plus belle vers la course à la rentabilité
Comment un tribunal de commerce peut il encore aujourd’hui décemment signer l’arrêt de mort d’une entreprise symbole de notre savoir faire,au profit de productions futures certes moindres du fait du déclin du moteur thermique,mais qui seront de toute façon délocalisées à moindre cout à des milliers de kilomètres d’ici ?
Le destin des 272 salariés de la fonderie ne vaut il pas plus que quelques centaines d’euros gagnés sur le prix d’une voiture ?
Se résume t il à la décision de quelques technocrates ayant jugé une offre de reprise insuffisante,et à celle de l’état qui s’apprête déjà à financer plusieurs dizaines de millions d’euros pour le reclassement des futurs licenciés ,fermant ainsi la porte à toute autre solution ?
Je suis en colère parce que derrière les calculs ayant motivé le refus de l’offre de reprise se cache le drame de tous ces gens à qui l’on vient de dynamiter les perspectives d’avenir,et qui devront sans doute quitter leurs attaches pour espérer retrouver un emploi
Beaucoup d’entre nous connaissent et vivent ce sentiment d’appartenance à la vie de leur entreprise,et peuvent imaginer facilement le déchirement que representerait la decision brutale et arbitraire de sa fermeture
Le passé ne nous aura pas appris grand chose:notre industrie continue de se déliter,en déchirant le tissu social de régions entieres et en laissant mourir le savoir faire de nombreux métiers
Je suis de tout coeur avec ces femmes et ces hommes qui,ce soir,vivent un véritable drame
Nous sommes face à l’épilogue que cette fonderie initialement familiale n’aurait jamais dû connaître, c’est malheureux mais l’issue était à prévoir.
Cependant certain se trompe de responsables, il ne s’agit pas de cibler les clients qui agissent en fonction des aléas de la période, qu’elle soit sanitaire ou économique.
Ils devraient plutôt se tourner vers les repreneurs successifs qui se sont repassés cette entreprise, très saine au départ et vidée de sa substance au fil des années en l’occurence depuis ~ 1995 (je ne dois pas être très loin de la date de la première vente à une financière suisse).
Ce scénario est le même aux fonderies du Poitou comme à la SAM.
Lister les repreneurs successifs et leur raison d’être et vous aurez compris que la fonderie, la forge pour ne pas dire l’industrie est hors cadre par rapport aux attentes de ces prédateurs qui attendent en retour d’investissement un nombre à deux chiffres.
Ces entreprises en difficultés pourraient certainement trouver une issue plus heureuse en se développant sous forme de scoop.
Il ne faut pas perdre de vue que si la fonte n’est plus trop d’actualité, l’aluminium est en plein essor.
Le dernier repreneur (et son staff) ont quand même fermé 3 fonderies en France.
Trois scandales quand on connait les dossiers.
Piwi : merci de rappeler lesquelles et de nius en dire plus
Entièrement d’accord avec Michel.
Après nous FVM, c’est MBF. Et maintenant à qui le tour ?
La faute à qui ?
Certes, les constructeurs, toujours à la recherche de la meilleure rentabilité surtout après le Dieselgate, la Covid 19 et la transition vers l’électrique
sont les seuls décideurs mais que dire quand ces décisions de fermeture sont validés par le gouvernement malgré tous les beaux discours .
..
Que du pipo. Faut il s’étonner alors de l’abstention aux élections ?
Faute surtout et principalement aux repreneurs qui ce sont montrés d’un amateurisme incroyable, voulant jouer dans » La Cour des Grands » et cela sur le dos des salariés.
Ces fermetures n’ont rien de surprenante. FVM comme MBF étaient du même groupe ARCHE qui a mis sur la paille environ 1 000 salariés,
par une gestion catastrophique… Pas de diversification, pas de recherche d’autres clients….
Que dire ensuite des reprises par le groupe chinois JINJIANG pour FVM et de la holding anglo/italienne pour MBF…?
Soyons sérieux cinq minutes… Il suffit de regarder le passé industriel de tous ces groupes et de leurs PDG…
La seule vraie réalité , FVM + MBF = 400 salariés sans emploi…
1. Metaltemple
https://www.ledauphine.com/savoie/2…
2. Metaltemple Aquitaine
https://www.ladepeche.fr/article/20…
3. MBF
cité ici
et ici l’élément commun
https://www.leprogres.fr/economie/2…