Par ailleurs, des chantiers spectaculaires sont en cours, comme la future gare TGV de Montpellier, que l’entreprise Gagne (groupe Briand) livrera fin 2017 ou, à Paris, la rénovation de la Samaritaine, construite en acier au début du XXe siècle. « Depuis 1908, l’acier a gagné en résistance. Aujourd’hui, il supporte une charge de 35 kilos au millimètre carré, contre 24 kilos à l’époque, mais, nonobstant cette évolution du matériau, la charpente historique a bien traversé le temps.
De 1 % à 2 % seulement nécessite d’être remplacé, là où le métal a été exposé à des fuites d’eau », commente Dominique Dhier, directeur général de SMB Constructions Métalliques (groupe Soprema), actif sur ce chantier de Vinci. La difficulté est de restructurer les espaces intérieurs. « Quand il faut soutenir jusqu’à 1.200 tonnes le temps de changer un poteau en béton, il n’y a pas de droit à l’erreur », poursuit-il.
• Cougnaud met les sénateurs en boîte
A Arles, la construction en cours de la Fondation Luma imaginée par Frank Gehry, avec sa façade composée de 300 coques en acier ornées de 11.000 briques en Inox implique d’autres défis pour Eiffage Métal. « C’est un chantier de 10.000 m2 représentant 100.000 heures d’études, soit dix fois plus que le ratio normal, résume Loïc Penel, chez Eiffage Métal. Tout se passe par ordinateur. »
Le défi de la délocalisation
Reste, pour la construction métallique, un autre défi : celui de la délocalisation. L’usinage de pièces en usine est soumis à la concurrence de pays aux coûts de main-d’oeuvre plus bas. A l’Europe de l’Est (de 25 % à 35 % moins chère) s’ajoutent l’Espagne, le Portugal et l’Italie, avec notamment le site de production de Cimolai, près de Trieste. Les constructeurs métalliques français misent donc sur les chantiers complexes à forte valeur ajoutée. Mais ils sont souvent en position de sous-traitants de majors du BTP et « ces dernières s’organisent pour faire travailler les pays à bas coût », reconnaît un constructeur métallique. Ainsi, sur les grands chantiers de stades de ces dernières années, seuls ceux qui étaient en partenariat public-privé (les stades de Lille, de Nice et de Bordeaux) ont été gagnés par des Français.
Comme d’habitude en France, il y a loin entre les discours (faire travailler les entreprises nationales, voire locales, en priorité) et la pratique !
Cela me fait penser aux mesures de réduction de la vitesse sur autoroutes, lorsque les seuils de pollution sont dépassés. 90% au moins, de ces mèmes « bons » citoyens pseudo-écolos qui ne cessent de pester contre la pollution (haro sur le Diesel, évidemment !!) à longueur de journée… ne respectent absolument pas ces limitations temporaires.
J’en suis régulièrement le témoin, quand je m’aperçois que, roulant à ces mèmes limitations, je suis dépassé (et parfois furieusement) par plus de 9 véhicules sur 10…à des vitesses largement excessives.
Hypocrisie (bien Française), quand tu nous tiens…