Du Stade de France à Notre-Dame, la cloche de Paris 2024 installée dans son ultime demeure
Elle porte en elle les souvenirs d’exploits historiques.
La cloche des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui a résonné avec ferveur au Stade de France après les victoires des champions et championnes venus du monde entier, est installée ce jeudi à Notre-Dame de Paris. C’est Antoine Dupont – avec la victoire de l’équipe de France au rugby à VII – qui avait eu l’honneur de frapper cet objet pour la première fois en juillet dernier, lançant les festivités d’un été magique.
Cette cloche unique ne sera pas seule à prendre place dans l’édifice puisque des autres cloches « classiques », plus petites, sont aussi de la partie. Ces trois imposantes sculptures faites de bronze ont été fabriquées par l’historique fonderie Cornille Havard de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dans la Manche. Cette maison de tradition avait déjà eu la lourde charge de restaurer les huit cloches de Notre-Dame De Paris depuis juillet 2023.
La date du 7 novembre n’a pas été choisie au hasard pour l’installation de ce symbole olympique dans la cathédrale puisque dans un mois jour pour jour, cette dernière rouvrira ses portes cinq ans après l’incendie qui a ravagé le monument parisien. « Notre-Dame accueillera trois nouvelles cloches, dont la cloche de Paris 2024 installée cet été au Stade de France », peut-on lire dans un communiqué. « La cloche offerte par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à la cathédrale est un symbole fort et un héritage matériel de cet événement …
Fabriquée dans la Manche, la cloche des Jeux olympiques installée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris
Trois nouvelles cloches ont été accueillies le jeudi 7 novembre 2024 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Parmi elles : celle construite à Villedieu-les-Poêles (Manche).
Fabriquée par la célèbre fonderie Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles (Manche), la cloche qui se trouvait durant l’été 2024 aux Jeux olympiques et paralympiques a été installée le jeudi 7 novembre 2024 à Notre-Dame de Paris.
La cathédrale, qui avait déjà retrouvé en septembre ses huit cloches, en a en fait accueilli jeudi trois autres, dont celle, donc, qui se trouvait au Stade de France pendant les JO.
Des cloches entendues plusieurs fois par jour
Cette dernière « ne sonnera non plus pour signifier la victoire des athlètes mais pour signifier la victoire de la vie sur la mort » et « de la lumière sur les ténèbres », a souligné Mgr Oliver Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, à cette occasion.
La cloche offerte par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques est un symbole fort et un héritage matériel de cet événement universel, historique et fédérateur qui a marqué l’année 2024.
Les cloches ont été accueillies à leur arrivée sur le parvis jeudi matin par Monseigneur Oliver Ribadeau Dumas, et par Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation de Paris 2024.
Notre-Dame précise que les cloches vont être « installées dans la cathédrale » plus tard, et seront, à partir de la réouverture, « entendues chaque jour, plusieurs fois par jour, par des milliers de fidèles et de visiteurs venant du monde entier ».
Un chantier à 700 millions d’euros
Du côté de la cérémonie prévue pour la réouverture, à laquelle le pape François – un temps pressenti – n’assistera finalement pas, peu de détails ont jusqu’ici filtré. L’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, a ainsi annoncé que le président Macron prendrait la parole dans la cathédrale le 7 décembre et qu’elle comporterait un « éveil de l’orgue », qui a été « complètement démonté, nettoyé et remis en état de marche ».
D’autres éléments concernant cette journée doivent être divulgués lors d’une conférence de presse prévue le 13 novembre mais des informations de presse ont récemment évoqué des tensions entre l’Elysée et le diocèse portant sur le déroulé de la cérémonie protocolaire, la liste des invités et son financement.
Il est en revanche acquis qu’une messe aura lieu le 8 décembre dans la cathédrale pour consacrer le nouvel autel. Elle sera suivie de plusieurs autres offices afin de remercier tous ceux qui ont contribué à la restauration de la cathédrale.
De quoi ponctuer un chantier titanesque qui aura mobilisé 250 entreprises, ainsi que des centaines d’artisans, et coûté au total près de 700 millions d’euros financés par les 846 millions d’euros de dons qui ont afflué de 150 pays.
Réouverture dans un mois
À un mois de sa réouverture, Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie il y a cinq ans, a retrouvé sa silhouette familière et s’apprête à recevoir ses premiers visiteurs le 7 décembre, lors d’une cérémonie dont les contours restent toutefois flous.
Dès le lendemain du sinistre survenu le 15 avril 2019, Emmanuel Macron avait fixé l’objectif audacieux d’une reconstruction en cinq ans, un pari en passe d’être tenu malgré l’arrêt du chantier pendant plusieurs semaines en 2020 en raison de la pandémie et de la nécessité de décontaminer l’environnement du plomb dispersé dans l’atmosphère.
Symbole de la renaissance de la cathédrale, la flèche, qui s’était effondrée sous les yeux médusés des Parisiens et de millions de téléspectateurs à travers le monde, s’élève de nouveau dans le ciel, identique à celle de l’architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-le-Duc.
Une partie de la couverture en plomb sur sa base reste néanmoins à finir et les statues des apôtres et des saints, enlevées avant l’incendie pour permettre leur restauration, seront réinstallées au premier semestre 2025.