, dans la nuit du 23 au 24 avril 1993, par le créateur du jeu, Max Valentin. Pour y parvenir, il faut décrypter une série d’énigmes publiées dans un ouvrage d’une quarantaine de pages, qui s’est déjà vendu à 70 000 exemplaires. Onze de ces énigmes permettent de localiser approximativement la chouette, tandis qu’une douzième, cachée dans le livre, donne ses coordonnées exactes.
En 2005, après la faillite de la société In Folio, filiale de l’éditeur du livre, le liquidateur judiciaire avait ordonné la saisie de la chouette d’or. Au terme d’une longue procédure, la Cour d’appel de Versailles a estimé qu’elle n’était pas justifiée. Conséquence: la chouette, dont la valeur avait été estimée en 1993 à 150 000 euros, est remise en jeu, au grand bonheur des amateurs de chasses au trésor.
Philippe D’Euck, collaborateur de Max Valentin depuis 1998, s’étonne encore de l’ampleur du phénomène. « En 1993, Max avait estimé que la chouette serait retrouvée au bout de deux ans maximum, explique t-il à LEXPRESS.fr. Mais il a introduit tant de fausses pistes dans le livre que les gens se sont fourvoyés. Ils faisaient trois pas en avant et quatre en arrière. » Philippe D’Euck estime à 250 000 le nombre de « chouetteurs », le surnom des adeptes du jeu. Selon lui, la décision de la cour relancera l’engouement pour « cette chasse au trésor déjà mythique. Les gens auront davantage la gnaque, même si les accros se seraient très bien contentés de la contre-marque en bronze. »