la nébuleuse du milliardaire anglo-indien Sanjeev Gupta , qui a repris à l’automne l’aciérie nordiste Ascoval et l’usine de rails d’Hayange, pourrait se retrouver à son tour en situation de défaillance financière.
Partout dans le monde, salariés, pouvoirs publics et fournisseurs sont inquiets.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui avait donné mi août son accord à la reprise d‘Ascoval et d’Hayange par Liberty Steel (qui regroupe les activités de GFG dans l’acier), a assuré, mardi matin sur France 2, que l’Etat protégerait les salariés du groupe en cas de faillite.
En France, Sanjeev Gupta a aussi racheté il y a trois ans Aluminium Dunkerque , la plus grande fonderie d’aluminium d’Europe, ou encore des fonderies dans le Poitou, aujourd’hui en difficultés .
En Angleterre ou en Australie, les inquiétudes sont similaires. Une réunion était prévue ce mardi matin entre la direction de GFG Alliance et les syndicats britanniques, qui s’inquiètent pour l’avenir des 5.000 emplois que compte le groupe outre-Manche. A lui seul, Liberty Steel compte 3.000 personnes réparties sur 9 sites, qui font de lui le troisième producteur d’acier outre-Manche.
Grande opacité
L’empire de Sanjeev Gupta brille par sa grande opacité : il s’agit d’une agglomération de sociétés indépendantes les unes des autres, sans comptes consolidés audités. Le magnat anglo-indien a racheté depuis 2014 des centaines de sociétés dans l’acier, l’aluminium ou l’énergie. Mais depuis de nombreux mois, des journaux aussi sérieux que le « Financial Times » alertent sur la fragilité financière de la nébuleuse. Sanjeev Gupta avait promis, y compris dans nos colonnes , de publier des comptes avant fin 2020, au moins pour les activités acier (Liberty) et Aluminium (Alvance). On les attend toujours.
L’empire Gupta, une nébuleuse de centaines de sociétés indépendantes
Pour l’instant, GFG Alliance assure que tout va bien. «