France Inter : La marche de l’histoire.
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Foutue, la Lorraine, comme on était tenté de le dire, au plus fort de la tempête, il y a quarante ans ?
Parc du Haut-Fourneau U4 à Uckange en Moselle © cc – 2012 / Arnaud Malon
Certainement pas. La vieille région était habituée aux épreuves et quand celle-ci est survenue, elle a réagi de toutes ses forces : on peut même dire qu’elle a pris conscience que l’industrie circulait en elle comme son sang au moment précisément où il se vidait. Ses ouvriers venus de partout se sont sentis à cet instant lorrains comme jamais.
Depuis, chacun a tenté de tracer de nouveaux chemins dans un espace plus large, une euro-région, Sarre- Lorraine-Luxembourg. Il reste que beaucoup sont restés sur le bord du chemin. Aurélie Filipetti, aujourd’hui ministre de la Culture mais d’abord enfant de Villerupt, écrit dans « Les derniers jours de la classe ouvrière » – car c’est bien de cela qu’il s’agit : « La vraie histoire de la Lorraine, ce seraient toutes leurs vies aussi, celles des hommes du fer, celles des hommes du charbon qui ont été jetées dans une même offrande aux monstres de la terre, aux gardiens de l’enfer ».