Ouest France -Saint-Brevin-les-Pins.
Une manivelle entraîne une roue qui elle-même entraîne une petite turbine,qui souffle sur les braises pour atteindre les 1 200 degrés nécessaires à la fusion du bronze.
Plus que quelques jours pour visiter l’exposition de Kossi Traoré, salle des Roches à Saint-Brevin. Il faudra prendre un peu plus de temps pour assister à la démonstration qu’il donne, plusieurs fois par jour, de la création d’une œuvre d’art en bronze, grâce à l’utilisation de la cire perdue.
Comment ça fonctionne ?
« J’achète la cire chez les apiculteurs, je place le bloc près du feu et ça devient un peu de la pâte à modeler. Sur cette matière, je crée la forme, par exemple un oiseau ou un crocodile, explique-t-il. J’entoure cette cire avec de l’argile et je prends soin de laisser un petit trou dans l’argile qui entoure mon original de cire. J’enfourne le tout à 1 200 degrés dans un four creusé à même le sol que j’alimente grâce à mon système de forge. Le moule se vide de la cire pendant que le bronze est en fusion. Il ne me reste plus qu’à verser ce magma dans le moule qui prend la place de la cire. Ponçage et patine, après refroidissement, viendront créer l’œuvre. »
L’artiste sculpteur, originaire du Burkina-Faso, pratique cet art depuis l’âge de sept ans. Son exposition est un véritable voyage d’initiation à la technique de réalisation de sculpture ancestrale.