ce samedi 7 novembre, répondant à l’appel de M. Max Money Descombey pour une ultime déploration de la fermeture, cette fois imminente, de la formation en fonderie au Lycée Jehan de Beauce à Chartres.
La réunion des confrères pour les agapes de la mi-journée commençait donc dans une atmosphère grave et morose. Avec la suppression de la fonderie, l’association « JF…BA » ne pouvait plus espérer être accueillie dans ces locaux.
Les « JF…BA » étaient désormais SDF.
Le désarroi était palpable. Aucune chanson à boire ou presque, joyeuse et provocatrice comme « Allah santé du confrère …» ne résonna comme naguère.
Dans ce lycée cadenassé comme une prison, conformément aux exigences sécuritaires de Vigie-Pirate, chacun était « Personna non grata ».
Pourtant, à l’évocation par Max du grand nombre de fondeurs venus le matin avec leurs travaux personnels, espérant mouler et fondre ceux-ci dans l’atelier, preuve était faite que « non, non, la fonderie n’est pas morte »à Chartres, les plaisanteries et jeux sur les mots auxquels MM Wibault , Tachot et autres nous avaient habitués, fusèrent à nouveau.
Leurs interventions rythmèrent la succession des succulents plats concoctés pour nous, amoureusement par M. Alain Marchand…on se serait cru sous la Renaissance au temps où s’épanouissait la fonderie d’art.
Ce qui renaissait, c’était l’espoir, sur la foi de la promesse faite à un journaliste par la Région que « Tout n’est pas perdu. » cf scan journal.
On ne pouvait pas être plus évasif…. « Paroles ô Paroles » comme dit la chanson.
C’est alors que M. Dubusset la prit cette parole pour nous conter la fable des 17 chameaux.
Un chamelier du Proche Orient possédait 17 chameaux qu’il louait aux voyageurs empruntant la route de la soie qui conduisait vers Palmyre. Avec ses trois fils, il faisait prospérer son commerce. L’âge venant, il décida d’organiser sa succession, puis il fit venir ses trois fils et leur fit part des dispositions testamentaires qu’il avait prises : j’ai donné la moitié de mes chameaux à Toi l’aîné, le Second aura les 2/3 de l’autre moitié, le Troisième aura le dernier tiers.
Les fils s’inclinèrent respectueusement et tout continua jusqu’à la mort du patriarche. Il fallut alors procéder au partage, mais 17 est un nombre premier qui ne se divise pas… C’est alors q’un personnage venu de nulle part, arriva avec son chameau et l’offrit aux trois frères pour leur venir en aide. Ce 18ème animal arrangea rapidement leurs affaires. Le fils aîné reçu 18 divisé par 2 , soit 9 chameaux, le second 6 chameaux et le 3ème 2 chameaux , c’est-à-dire le tiers de la part du 2ème fils.
L’héritage étant réglé, l’inconnu récupéra le chameau restant, le sien, son chameau donc, et repartit vers AILLEURS…en Beauce ???
Cette fable est utilisé par les psychologues auprès des enfants et préadolescents pour entrer en communication avec eux et leur permettre de progresser dans la maîtrise de leurs problèmes.
Le psychologue, se présente comme le chamelier solitaire qui arrive pour dénouer le problème, le dépasser et repartira sans rien demander. (JFBA cherche un Chamelier en Région).
Cette fable eut un effet bénéfique sur tous les membres de l’association qui envisagèrent à nouveau et avec plaisir des perspectives de retrouvailles.
Ainsi le collègue et confrère fondeur de Eu, nous proposa de venir au Tréport participer au repas qu’il organisera pour fêter Saint Eloi.
M. & Mme Money nous invitèrent à venir au printemps à Amilly dont le maire ici présent
est disposé à favoriser un concours de pétanque que Piwi souhaite élargir au jeu suédois de Molky.
Enfin on procéda au tirage au sort de la tombola. Cette année, il s’agissait d’une céramique d’art créée et offerte par le Président Martial Moulin : un chasseur en action de tir. Ce fut M. & Mme Tachot qui gagnèrent cette œuvre d’une très belle facture ; il laissèrent libre cours à leur joie.
Au moment du café et avant de rejoindre l’atelier, les Jehan Fondeurs de Beauce et d’ Ailleurs ( Eu) avaient dépassé leur désarroi et retrouvé leur dynamisme.
Michele Vattier épouse de l’ancien chef des travaux.
