En 2019, 6.700 nouveaux robots ont été mis en service en France pour un total de 42.000 installés, soit une hausse de 15 % en un an. Une tendance qui était déjà perceptible l’année précédente avec 4.658 nouveaux robots (+ 4,8 %). Ce que montrent ces statistiques, c’est que la France semble enfin avoir entamé un sérieux rattrapage. L’autre bonne nouvelle est que ce phénomène est clairement le fruit d’une réorientation des politiques publiques dans ce domaine.
La cote du made in France dopée par le Covid
L’une des clés a été la décision, rendue effective en janvier 2019, d’accorder une nouvelle et substantielle déduction fiscale pour les PME qui investissent dans la robotique ou la transformation numérique. Une mesure qui avait été mise en place également de 2015 à 2017 sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie. Le dispositif permet aux entreprises concernées de déduire de leur résultat imposable, en plus de l’amortissement classique, une somme égale à 40 % de la valeur d’origine de certains équipements, en particulier les robots. D’autres mesures d’incitation ont suivi, comme le prêt robotique de bpifrance, permettant aux entreprises d’obtenir une avance pour l’investissement dans des robots. Si le plan de relance de 100 milliards d’euros adopté par le gouvernement en septembre dernier fait toujours la part belle aux aides aux relocalisations (1,4 milliard d’euros), il n’oublie pas de soutenir l’effort de digitalisation des PME ou leur robotisation. Au total, 40 milliards doivent être consacrés à la modernisation de l’appareil productif existant.
S’agit-il enfin d’un vrai décollage pour une automatisation longtemps absente des priorités car peu « bankable » dans l’opinion ? Il faut l’espérer. Mais pour donner toute sa chance à ce processus, il faut s’attaquer à un autre obstacle de taille : commander des robots en masse, c’est très bien, mais encore faut-il savoir s’en servir. Or la plupart des experts le soulignent : la France manque encore de compétences dans ce domaine faute d’un enseignement scolaire et professionnel adéquat. Ce sera à l’évidence l’un des grands chantiers des années à venir.
Bonsoir
Il serait intéressant dans ce cadre de voir si notre métier la Fonderie affiche un nombre de robots /10 000 salariés au dessus ou au dessous de la moyenne nationale et de situer ce chiffre par rapport aux autres pays du monde….
Cordialement
Vaste question qui demande aussi et entre autres questions de recadrer ce chiffre par type d’industrie