Huit pénuries qui ont marqué l’économie française en 2022

LES ECHOS extraits
Moutarde, essence, paracétamol pour enfant, ou encore main-d’oeuvre… les pénuries qui ont affecté l’activité économique en France ont été nombreuses cette année.

« Pénurie » est probablement l’un des mots les plus lus et/ou entendus au cours de l’année 2022.

Au-delà de la grande distribution, d’autres secteurs comme l’automobile ou la santé ont également connu des difficultés d’approvisionnement. Quand ce n’est pas tout simplement la main-d’oeuvre qui a fait défaut. Tour d’horizon des pénuries les plus marquantes de 2022.

1. Le symbole des pénuries : la moutarde
La moutarde a été un des symboles des ruptures en rayon. Une pénurie liée à la sécheresse qui a frappé le Canada l’été 2021,

2. L’huile de tournesol, dommage collatéral de la guerre en Ukraine
Au rayon condiments, l’huile de tournesol a également manqué à l’appel. En cause le conflit russo-ukrainien. L’Ukraine est le principal exportateur de tournesols (50 %). Avec la Russie, les deux pays représentent 80 % des volumes mondiaux.

3. Les « pets food » victimes de la grippe aviaire et de la fièvre porcine
Les aliments pour chiens et chats ont eux aussi été impactés,

4. « Pénurie » d’essence : des files d’attente devant les stations-service

Durant tout le mois d’octobre, une grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, où les salariés réclamaient une augmentation des salaires sur fonds de profits records pour le secteur, a mis à mal la distribution de carburant en France.réquisitionner les salariés du groupe Esso.

5. De plus en plus de pénuries de médicaments
Les signalements par les industriels du médicament de risques de tensions, voire de pénuries avérées, ont connu une forte augmentation depuis cet été, plus de 3.000 risques de ruptures de médicaments sur l’année, contre 2.200 en 2021. Au premier rang desquels le paracétamol, particulièrement sous sa forme pédiatrique, et l’Amoxicilline, un des antibiotiques à large spectre les plus utilisés, notamment pour les enfants.

6. La pénurie de puces électroniques continue de plomber le marché automobile français
C’était déjà le cas en 2021, mais le phénomène a continué de plomber le secteur automobile mondial en 2022. La pénurie de semi-conducteur a ainsi fait plonger les ventes de voiture en France, particulièrement au premier semestre. L’année s’annonçait alors comme la pire pour le secteur depuis les années 1960.

7. Les viticulteurs confrontés à une pénurie de bouteille en verre
Comment vendre du vin sans bouteille ? C’est la question que se sont posée de nombreux viticulteurs au printemps dernier alors qu’ils avaient toutes les peines du monde à s’approvisionner en bouteilles en verre. « En effet, sept usines ukrainiennes, filiales des deux géants du verre, Owens et Verallia, ont dû arrêter leur production du fait de la guerre sur leur territoire »,

Or, ces groupes produisent environ « 75 % des bouteilles en verre en circulation sur le marché européen », et « plus de la moitié de la production mondiale », selon les explications de Jean-Marie Fabre, président de la Fédération des vignerons Indépendants à 20 minutes. A la guerre en Ukraine, s’additionne le « retard accumulé pendant la pandémie de Covid-19, qui avait ralenti les lignes de fabrication », ajoutait le sénateur de la Marne.

8. Le manque de personnel : une pénurie générale
« Recherche serveur », « Recherche vendeur », « horaires raccourcis par manque de personnel »… autant de petites affiches qui se sont multipliées ces derniers mois sur les vitrines dans tout le pays. Au point que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, considérait cet été les difficultés de recrutement comme la « deuxième urgence » à traiter au sein du gouvernement, derrière la question du pouvoir d’achat.

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Aucun secteur n’échappe à la pénurie de main-d’oeuvre : les transports cherchent désespérément des conducteurs Même le luxe, spécialité française s’il en est, et l’industrie lourde doivent ouvrir leurs propres centres de formation tant ils manquent de « petites mains ».

Aux manques structurels – les soignants, les forgerons, les pharmaciens, les data analystes, les menuisiers, les mécaniciens, les aidants, les couvreurs-zingueurs, etc.-, se sont ajoutés des défis conjoncturels, liés au remue-ménage dans l’emploi provoqué par la pandémie de coronavirus. Certains ne sont pas retournés à leur poste, ayant trouvé mieux ailleurs. D’autres ont voulu changer de vie.