LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Hellmut Ulin, gérant de la société Chabimmo (ici à gauche), a remporté l’enchère des deux lots réunis.
Jeudi 27 octobre 2022, la totalité du matériel et des machines des Fonderies du Poitou a été cédée aux enchères pour un montant de 4,2 millions d’euros. L’acquéreur est une société belge spécialisée dans le démantèlement de sites industriels.
Ce jeudi 27 octobre, la vente aux enchères des actifs des Fonderies du Poitou à Ingrandes – qui s’était ouverte mercredi 26 octobre – a rendu son verdict : la totalité du parc du site industriel d’Ingrandes (celui de la Fonderie Fonte et celui de la Fonderie Aluminium réunis) a été cédé pour 4,2 millions d’euros TTC. S’y ajoutent 400.000 € de frais d’honoraires pour le commissaire-priseur en charge de la vente, la société lyonnaise 2C Partenaires.
Une société belge spécialisée dans le démantèlement de sites industriels
L’acquéreur est la société Chabimmo, une entreprise belge spécialisée dans le démantèlement de sites industriels gérée par Hellmut Ulin. Ce Flamand de 64 ans, qui travaille dans le milieu de la ferraille depuis 45 ans, a fait spécialement le déplacement jusqu’à Ingrandes pour participer aux deux journées de vente, quand ses quatre concurrents – industriels ou ferrailleurs – se sont contentés d’enchérir par téléphone ou sur Interenchères.
Il a huit mois pour tout vider
Mercredi, le parc de la Fonte avait été vendu en un seul lot pour un montant de 1,75 million d’euros. Ce jeudi, les actifs de l’Alu ont été cédés pour 1,4 million, en un seul lot également.
Mais ces deux ventes n’étaient valables que si, dans un deuxième temps, aucun investisseur ne s’alignait sur un montant minimum de 3,2 million d’euros pour les deux parcs réunis. Chabimmo a donc raflé la mise pour un million d’euros supplémentaire.
L’entreprise belge dispose de huit mois pour vider tout le site de son contenu. Un travail qui s’annonce colossal.
Il n’y a aucune raison de se réjouir de cette vente. Il s’agit de l’enterrement de l’une des plus grosses fonderies françaises.
Qu’elle est eu besoin de se réorienter compte tenu de l’évolution des organes cela me paraît incontournable et c’est même vitale mais cette fin tragique est inadmissible.
Ils leur à manqué avant tout un panel de clients diversifié, un ou des repreneurs industriels robustes et motivés par l’avenir et la fonderie.
Cette vente à Teksid fut un échec mais tous ceux qui se sont succédés portent la responsabilité de cette fin tragique.
Ce que je déplore par dessus tout, c’est que les repreneurs se succèdent, prennent tout ce qu’ils peuvent prendre et jettent lorsque les profits ne sont pas à la hauteur de ce qu’ils espéraient sans avoir de comptes a rendre.
C’est absolument odieux.
J’ai une grosse pensé pour tous les collègues de ce site avec qui j’ai travaillé et échangé pendant longtemps et pour tous les Renault qui l’avait crée.