«La publicité passée dans vos colonnes ce jeudi matin a porté ses fruits, nous avons déjà reçu plusieurs appels de maîtres d’apprentissage potentiels», commente Thomas Saint-Ygnan, coordonnateur du Centre de formation des apprentis de l’Éducation nationale (CFA public 65). Une publicité peu courante mais bien pensée et surtout bienvenue pour rappeler aux jeunes gens qu’au lycée Jean-Dupuy, en section BTS fonderie de précision, il reste des places et qu’un bac pro sur le même thème ouvrira dès septembre prochain.
Ces deux formations dureront deux années et seront placées sous le régime de l’apprentissage à condition d’être titulaire d’un bac technologie ou professionnel industriel pour le BTS et d’un CAP tous domaines pour le bac pro fonderie. Les formations seront en lien avec l’aéronautique mais surtout ouvriront sur des possibilités d’embauche ou même la poursuite d’études en école d’ingénieurs, pour les plus motivés. Si cette publicité étonne quant à son contenu, comment faire connaître à autrui ses besoins particuliers si ce n’est en en parlant et en éclairant sur le métier de fonderie?
«Ce nom «fonderie» ramène à une vieille image du travail de force, salissant, harassant, s’aventure le proviseur Christophe Perron, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. On est face à un métier qui fait appel à de nouvelles machines, de nouvelles procédures, davantage d’automatisme, du numérique, le travail est plus confortable, il a totalement évolué.» Et d’ajouter, «la preuve, j’ai même des filles intéressées par le métier». Des filles qui ne s’y trompent pas car «c’est un métier qui recrute pour travailler sur les hélicoptères, les Formules 1, le milieu médical, les fonderies locales et les entreprises du bassin de l’Adour».
Quant aux maîtres d’apprentissage, le besoin est pour le BTS assurance dispensé à Marie-Curie et le BTS hôtellerie-restauration à l’Arrouza à Lourdes. Les maîtres d’apprentissage bénéficient, sous conditions, d’aides régionales, d’exonérations de charges et de crédits d’impôts.
À Marie-Curie, la formation assurance est en perte d’intérêts, presque en danger. Ce site tarbais a pourtant eu son heure de gloire. S’il disparaît, les jeunes devront pousser jusqu’à Pau et se heurter à des complications de déplacements et de logements pour étudier ce métier.
Pour tous renseignements : CFA, tél. 05.62.34.86.11, ou par mail : 0651049m@ac-toulouse.fr
Francine Depeyre