« Nos clients nous regardent autrement »
Comment la direction est parvenue à ce résultat ? « Notre premier axe, ça a été de raccommoder le dialogue social, explique Jean-Pierre Daniel. Ça s’est super-bien passé. En 3-4 mois, on a amélioré la performance de l’usine rien qu’avec le dialogue social. »
Spécialisée dans la fabrication de carters, l’entreprise a aussi investi 1,3 M€ dans la « solidification » des machines, qui tombaient trop souvent en panne. « On a aussi fait un peu d’investissement de modernisation », indique le directeur général de la fonderie. L’entreprise s’est notamment équipée d’un « nouveau magasin de produits finis ».
Des mesures ont par ailleurs été prises pour qu’il y ait « moins de pièces mauvaises ». Pour améliorer le service clients, aussi. « Tous les jours, je livre à nos clients les pièces demandées, souligne Jean-Pierre Daniel. De ce point de vue là, on est irréprochable. » Et ça paye. « Nos clients nous regardent autrement, se félicite le directeur général de la fonderie. Ils commencent à voir qu’on a vraiment progressé. »
Un peu de chômage technique
Pour autant, ils n’ont pas encore confié de nouveaux marchés à l’entreprise. Des marchés dont elle aurait pourtant bien besoin…
Parmi ses trois donneurs d’ordre avec Fiat et Suzuki, Renault, qui « ne peut plus vendre en Russie et en Iran », lui a donné 200.000 pièces de moins à produire cette année. Une baisse à laquelle la fonderie fait face comme elle peut. « Une semaine de chômage technique en janvier, une semaine de chômage technique la semaine prochaine et, après, on verra. »
Mais les choses devraient rapidement s’arranger. Dans quelques mois, la fonderie devrait commencer à produire une version allégée du K9, un des moteurs de la marque au losange. De nouvelles commandes pourraient aussi arriver du Japon. « On fait 100.000 moteurs par an pour Suzuki, on parle d’en faire 200.000, voire plus », confesse Jean-Pierre Daniel. L’entreprise a également des « pistes » avec d’autres constructeurs. A suivre.
(*) Détenu à 85 % par Fiat et à 15 % par Renault, le groupe conserve 26 % du capital de la fonderie.
Alain Grimperelle