La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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lundi 28 Jan, 2013
Catégorie : Selon la presse

Fonderie d’exception : La fonderie de Tréveray (55) semble éternelle

Des formes aussi hétéroclites qu’extraordinaires peuplent l’usine. Comme ce tube d’un diamètre impressionnant commandé par Alstom, pièce essentielle d’une pompe installée au fond des océans ou encore cette structure en métal encadrant un hublot d’une centrale nucléaire. « La clef de notre succès, c’est la diversité de notre clientèle. Notre client le plus important ne représente que 7 % de notre activité. C’est une façon de se prémunir des aléas économiques. En cas de non-paiement, par exemple, on ne met pas la santé financière de l’entreprise en péril », décrypte Alain Vaugenot, le directeur du site. Il fuit comme la peste les appels d’offres des constructeurs automobiles. « Leur activité fait trop de yo-yo. Pour une PME comme nous, c’est trop risqué », analyse-t-il. Pendant des années, le patron a joué les VRP de luxe pour la fonderie. « En tant que directeur commercial, j’en ai fait des kilomètres pour démarcher d’éventuels clients. C’est une question de survie. D’autant que nous produisons quasiment que des pièces uniques. »
Mouleur, denrée rare

La fonderie va investir deux millions et demi d’euros sur trois ans. Pour cette fonderie d’une soixantaine collaborateurs, c’est un effort massif. Signe que la maison mère, les établissements Hachette, basée à Saint-Dizier qui a racheté la fonderie en 1988, y voit des perspectives de développement.

Le carnet de commandes est fourni. La pérennité de l’entreprise semble assurée sauf qu’à moyen terme risque de se poser pour la fonderie un sérieux problème de recrutement. « Nos mouleurs et rémouleurs sont dans la chaîne de production des maillons essentiels. Quelques-uns vont partir dans les années qui viennent. Il faut que l’on prépare leur succession. Cela s’annonce difficile. Sans eux et leur expérience, la fonderie ne pourrait pas fonctionner. Ce sont des métiers très spécifiques. Pour les soudeurs ou les chaudronniers, on peut puiser dans le groupe d’intérimaires de la maison mère. Pour ces postes, il faudra recruter à l’extérieur », explique le directeur.

Pour cela, il pourra compter sur Pole Emploi qui a monté un partenariat très concret avec la fonderie. « Un conseiller se rend régulièrement à l’usine, déjà pour bien connaître le travail qui y est effectué mais aussi pour avoir une idée des attentes de la direction en matière de formation », indique Stéphane Sandrin, le directeur de l’agence de Pole Emploi de Commercy.

Pour rappel, le secteur de l’industrie représente 36 % de l’emploi dans l’arrondissement. L’arrivée de Safran, le géant de l’aéronautique devrait accroître cette proportion. La fonderie de Tréveray ne devrait hélas pas vraiment profiter de l’arrivée de ce poids lourd de l’industrie. En effet, sur certains emplois comme les soudeurs, la PME pourrait se retrouver en concurrence avec Safran. La bataille s’annonce très difficile.

Sébastien GIRARDEL

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