Reprise de la Fonderie de Bretagne : l’État s’engage, et lance à Renault un ultimatum
L’État a officialisé son soutien aux Fonderies de Bretagne, en contribuant aux investissements à hauteur de 14 millions d’euros sous forme de prêt. Reste Renault, qui ne s’engage pas sur des futurs volumes, et retarde la reprise par Private Assets. La firme a 48 heures pour s’engager.
L’Etat s’est engagé auprès de la Fonderie de Bretagne.
Selon la CGT, la réunion qui s’est tenue hier, sous l’égide de la DIRE (Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises), entre Renault, Fonderie de Bretagne et Private Assets a permis de formaliser le soutien de l’État, avec une participation aux investissements à hauteur de 14 millions d’euros sous forme de prêt.
L’Etat a aussi lancé un ultimatum à Renault, lors de cette réunion avec le ministre du budget. Un ultimatum de 48h pour s’engager sur des volumes de production jusqu’en 2028 et une enveloppe financière pour accompagner la reprise.
Parce que du côté de Renault, toujours pas d’avancées.
Malheureusement Renault reste sur ses positions donc il y a pas eu beaucoup d’avancées sur le sujet. La balle est dans leur camp, soit Renault décide de la survie du site, soit il décide de sa mort. Et pour l’instant ils ont dit non, il leur reste 48 heures pour réfléchir à l’avenir des 300 salariés
Maël Le Goff
délégué CGT de la Fonderie de Bretagne
Les salariés sont très inquiets et demandent à Renault de maintenir son volume de commandes pour assurer la pérennité du site et de ses 300 emplois. Depuis une semaine, ils se mobilisent. Eric Guyomard, délégué syndical Cgt explique qu’ils sont à bout : « L’attente est insupportable. Ça s’accélère, mais c’est depuis le mois de mai qu’un accord doit être conclu. Là on arrive début décembre et il n’y a toujours pas de deal, sachant que les caisses commencent à être de plus en plus vides« .
Et si le gouvernement Barnier tombe…
De son côté, le futur repreneur, le fonds de retournement allemand Private Assets va rencontrer l’équipe technique de Caudan demain. Donc il essaie de faire avancer les choses de son côté. Il sengage sur 11 000 tonnes par an, pour « du roulant » hors automobile. Ce seront des engins pour la défense ou l’agriculture. Private Assets a pour objectif de constituer un groupe européen de fonderies.
Reste que l’engagement de l’État risque d’avoir moins de poids, si le gouvernement de Michel Barnier tombe à l’issue de la motion de censure enclenchée ce lundi.
Fonderie de Bretagne à Caudan : l’État s’engage, Renault toujours pas
Un conseil économique et social extraordinaire de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan), s’est tenu ce mardi 3 décembre 2024. Si l’État s’engage, pas d’avancées en revanche du côté de Renault.
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Dans un communiqué, la CGT Fonderie de Bretagne, située à Caudan (Morbihan) indique que « la réunion qui s’est tenue sous l’égide de la DIRE entre Renault, FDB et Private Assets lundi 2 décembre 2024 a permis de formaliser le soutien de l’État, avec la réaffirmation qu’une solution doit être trouvée. Le projet de Private Assets doit aboutir. L’État a annoncé qu’il participera aux investissements à hauteur de 14 millions d’euros sous forme de prêt. » Depuis une semaine, des salariés, élus se mobilisent pour la Fonderie de Bretagne (300 emplois), en cours de rachat, et dont les négociations tardent à se concrétiser.
Des demandes fondées
L’État valide également le bien-fondé des demandes faites à Renault « sur le maintien de l’argent de la fiducie investissement soit, 20,9 millions d’euros restant », des volumes de commandes jusqu’en 2028. Selon la CGT, Jérôme Dupont, directeur du site de Caudan assure que l’engagement de l’État ne changera pas si le gouvernement de Michel Barnier tombe à l’issue de la motion de censure enclenchée ce lundi.
Des positions fermes d’ici jeudi
Du côté de Renault, toujours pas d’avancées. « L’État a écrit un courrier à Luca de Méo, PDG de Renault, ainsi qu’à Private Assets, leur demandant sous 48 heures soit jeudi matin au plus tard » des positions fermes. Si la CGT se réjouit de voir l’engagement de l’État se concrétiser, il note qu’ « il n’y a plus que Renault qui manque à l’appel afin de donner un avenir à la Fonderie de Bretagne ».
Jean-Michel Jacques, député du Morbihan (Ensemble pour la République), a réagi dans un communiqué, ce mardi matin après avoir posé une question orale au gouvernement. « Il est incompréhensible que Renault envisage un plan de sauvegarde de l’emploi plutôt que de soutenir la transformation d’une fonderie en plein essor. »
Une journée décisive pour la Fonderie de Bretagne à Caudan
L’actualité sociale est forte, cette semaine, et la journée décisive pour la Fonderie de Bretagne à Caudan.
Cela fait deux ans que le groupe Renault a cédé la Fonderie de Bretagne, tout en restant son principal client. Aujourd’hui, le site de Caudan est en passe d’être cédé à un nouveau fonds d’investissement. Après plusieurs réunions à Paris, les négociations sont toujours en cours entre les différentes parties, l’Etat assure prendre pleinement part aux discussions. D’ailleurs, le ministre Antoine Armand devait s’entretenir avec le PDG du groupe automobile ce lundi. Et un conseil économique extraordinaire est annoncé pour ce mardi, à Caudan. Les salariés sont très inquiets et demandent à Renault de maintenir son volume de commandes pour assurer la pérennité du site et de ses 300 emplois.
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