La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 21 Mai, 2015
Catégorie : Qui est qui

Fonderie Barthélemy & 3D

Mega 3D ! Le nom est venu naturellement à Yvan Sampic quand il s’est agi de trouver celui de sa société de fabrication d’imprimantes 3D XXL. Une seule est à ce jour opérationnelle. Celle installée à la Fonderie d’art Barthélémy à Crest. Et c’est elle qui a poussé le professeur de sciences physiques à mettre un pied dans l’entrepreneuriat, l’autre restant dans l’enseignement.

Mega 3D est née d’une succession de rencontres. Celle d’abord de Pierre Fristot, ingénieur des Mines et gérant de la société OmégaWatt, avec lequel Yvan Sampic projette d’imprimer une carrosserie de vélo couché en 3D. Le 24 avril dernier, Pierre Fristot la présentait au salon Spezi en Allemagne. Celle ensuite de Nicolas Nolibos, le Fab Manager du 8Fab Lab de Crest. C’est lui qui a présenté les deux hommes à François Bouis, le dirigeant de la Fonderie d’art Barthélémy.

François Bouis s’était rendu deux fois à Berlin dans l’espoir d’y trouver cette imprimante numérique 3D qui lui permettrait de proposer à ses clients sculpteurs un agrandissement de leurs œuvres.

Il venait aussi souvent au 8Fab Lab de Crest, dont il est l’un des fondateurs, pour se former à la 3D. Et c’est bien sûr dans ce laboratoire dédié à l’impression 3D que la rencontre se fera. Là qu’Yvan Sampic et Pierre Fristot diront au chef d’entreprise que l’imprimante qu’il recherche, eux l’ont fabriquée. Il a suffi à François Bouis de voir le prototype à l’œuvre pour être convaincu que c’était la machine qu’il lui fallait. Et de passer commande en août 2014.
« Construire une machine compétitive et de qualité »

Quatre mois plus tard, en décembre, la M303 de Mega 3D était installée à la Fonderie d’art Barthélémy. « Plus légère, plus rapide et plus simple » que sa concurrente allemande, mise sur le marché début 2015, Yvan Sampic espère qu’elle convaincra d’autres industriels. « Je teste le marché. » Mais d’ici à l’automne, il aura aménagé un atelier de fabrication de mega imprimantes 3D pour se lancer dans la production. « Il faudra arriver à construire une machine compétitive et de qualité. »

Directrice du 8Fab Lab, Carole Thourigny est confiante. Et ravie que cette structure, lauréate d’un appel à projets national et labellisée “Fab Lab” par le MIT, ait donné naissance à une nouvelle entreprise. Elles sont de « plus en plus nombreuses avec des projets intéressants » à venir au 8Fab Lab. Celui-ci peut parfois les aider à les réaliser. Enregistré comme centre de formation professionnelle, il peut aussi former salariés et dirigeants à l’impression en 3D selon la technologie de dépôt de fil plastique fondu (FDM en anglais). « Utiliser les services du 8Fab Lab permet aux entreprises de bénéficier du crédit impôt recherche », signale Carole Thourigny.
Période charnière pour le 8Fab Lab

L’année 2016 sera « charnière » avec l’arrêt du financement de l’État. Bien que régulière, la progression d’activité du 8Fab Lab est « encore insuffisante » pour couvrir tous les frais de la structure, qui ne compte que deux salariés. Société coopérative d’intérêt collectif avec 63 sociétaires dont la mairie de Crest et les deux communautés de communes (Val de Drôme et Crestois/Pays de Saillans), le 8Fab Lab a un an pour trouver des financements pérennes.

« Il faut un petit grain de folie pour créer un Fab Lab. Mais il se passe quelque chose autour de l’impression 3D. Elle est accessible à beaucoup de monde, sans limite d’âge. Il y a une certaine magie à créer, à faire soi-même », témoigne Yvan Sampic.
Par Marie-Noëlle CACHERAT

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