La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 25 Sep, 2024
Catégorie : AAESFF

Fondax (35). Entre croissance et difficultés de recrutement, la fonderie continue d’investir

Fondax (35). Entre croissance et difficultés de recrutement, la fonderie continue d’investir

Elle fait partie des 350 fonderies encore en activité en France. Créée en 2 000 par Claude Nowak, Fondax à Bain de Bretagne (35) est aujourd’hui dirigée par Jean-Baptiste Touze. La PME, qui emploie 13 salariés pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros, fabrique des pièces pour l’industrie, des petites et moyennes séries sur mesure. Pour faire face à la croissance d’activité, elle réactive son projet d’agrandissement imaginé dès 2020. En parallèle, elle continue d’investir avec le soutien de France 2030 et digitalise ses process avec Breizh Fab. Ses plus grands défis : améliorer son bilan carbone mais aussi attirer et fidéliser des jeunes en milieu industriel.

« Nous fabriquons des pièces sur mesure en petites séries, de 5 à 100 unités, dans les domaines de l’agroalimentaire, chimie, mécanique, pétrole, textile, robinetterie, transport, etc. On les livre partout en France en 24-48 heures, mais aussi en Belgique ou en Suisse », indique Jean-Baptiste Touzé, ingénieur fonderie de formation et repreneur de Fondax en 2012, après 15 années d’expérience passées dans différentes PME.

Lors de sa création en 2000, Claude Nowak a fait le pari de concurrencer la qualité de pièces de la fonderie de cire perdue par le procédé de moulage du sable à prise chimique. « Cette technique s’adapte à une grande variété de métaux, notamment l’acier et la plupart des alliages non ferreux et peut produire une large gamme de pièces moulées, des formes simples aux formes complexes.  Elle permet également de couler du métal jusqu’à 1 600°. C’est le seul matériau à supporter une telle température. »

Sur-mesure et réactivité

Les moules une fois utilisés, sont récupérés et la résine (sable + produits chimiques) réemployée. Les matériaux coulés sont le fer, le chrome et le nickel. « Ils proviennent tous de la filière recyclage localisée en France. Nous récupérons également les chutes de matière première pour fabriquer les pièces (30% acier et 70% inox) qui, une fois refondues, seront réutilisées pour de nouvelles fabrications. » Un recyclage à tous les niveaux, et aucun déchet stocké sur place : tout est évacué par filière.ressources importante (sable, produits chimiques).  Nous allons devoir innover et investir pour réussir notre transition écologique », conclut Jean-Baptiste Touzé.

Chaque année, Fondax réalise ainsi 80 à 100 projets  parmi un portefeuille de 300 clients. Des projets qui peuvent se révéler très complexes comme celui engagé avec une entreprise du Mans il y a deux ans.  « Investie dans le recyclage de déchets de tabac, l’entreprise a fait appel à nous pour développer des pièces pour des grosses presse à tabac, de 4 mètres de longNous avons pris en charge l’usinage et l’assemblage. » La PME codéveloppe également une pièce avec Morice, un constructeur local spécialisé dans la transformation de véhicules pour personnes à mobilité réduite. « Ce sur-mesure et cette réactivité nous permettent de contrer la concurrence, essentiellement étrangère, puisque nous ne sommes plus qu’une petite dizaine en France de fonderie acier-inox. Malgré tout, on commence à voir arriver des indiens. »  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Breizh Fab , il suffit de s’inscrire à l’Open de l’industrie, le 22 octobre 2024 à Vannes.

Les entreprises industrielles intéressées peuvent bénéficier d’ un rendez-vous B to B à l’occasion de cette journée.

Semaine de 4 jours et accompagnements extérieurs

Pour décarboner son processus de production et réduire la pénibilité du travail, 350 K€ viennent d’être investis dans de nouvelles machines. « L’enjeu est de continuer à robotiser et recycler au maximum. » L’enjeu est aussi humain. « Depuis trois à quatre ans, les personnes recrutées sont aussi beaucoup plus volatiles. On a du mal à recruter et fidéliser. »  L’entreprise est ainsi passée à la semaine des 4 jours. Les salariés travaillent du lundi au jeudi à raison de 9 heures par jour. « C’est un vrai atout pour le recrutement, mais ça ne suffit pas ». Depuis cet été, l’entreprise fait appel à un cabinet pour mener une réflexion sur le sujet, avec l’ensemble de l’équipe.

Elle s’est également engagée dans un processus de digitalisation de l’atelier. L’objectif est de supprimer le papier.  « Nous sommes accompagnés par Breizh Fab pour trouver l’ERP le plus adapté à notre métier. Analyse des besoins, analyse des flux de matières entrée/sortie, description des tâches à réaliser… La prestation va jusqu’à la rédaction du cahier des charges. C’est un gain de temps précieux et on minimise la prise de risque. »

Un agrandissement à venir avec le soutien de France 2030

Avec une activité en croissance, Fondax est désormais trop à l’étroit dans son atelier de 1 000 m². Il y a 4 ans, elle avait travaillé à un projet de déménagement pour passer à 2 000 m² et dans ce sens avait répondu en 2020 à l’appel à projet du dispositif Territoire d’industrie dans le cadre du plan de relance France 2030. « On a obtenu une subvention de 400 000 euros mais la crise Covid, la guerre en Ukraine et l’explosion des coûts de construction qu’elles ont entraînée, ont tout remis à plat. Aujourd’hui, on reprend le projet mais avec l’idée d’agrandir de 30% l’atelier existant. Nous avons utilisé 50% de l’investissement dans un four à fusion. J’espère que nous pourrons décaler le reste. L‘idée est d’avoir un bâtiment plus écologique et tendre vers une industrie plus responsable.» Le projet verra le jour d’ici 2026. Un premier bilan carbone a par ailleurs été effectué. La moitié de l’empreinte carbone provient de la production, un autre quart du transport. « Nous sommes très vigilants mais nous sommes sur un process énergivore avec une consommation de re

Programme

Une journée incontournable à ne pas manquer pour :

  • Développer des opportunités commerciales locales (rendez-vous B2B)
  • S’informer et échanger sur vos activités en transformation
  • Renforcer les liens et fédérer une communauté industrielle bretonne
  • Mettre en valeur des entreprises industrielles innovantes : Trophées Crisalide Industrie

informations et inscriptions ici 

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