La première déflagration est assez puissante pour être entendue jusqu’à l’entrée de Montbéliard. « Il y a eu – admet Castmetal – une explosion principale suivie de plusieurs autres en raison de la réaction entre l’eau qui a coulé et le métal en fusion. Ce dernier s’est vidé par le fond du four ».
Le premier moment de stupéfaction passé, alors que se dégage un énorme nuage de fumée jaunâtre dû au contact du métal en fusion avec l’eau, les riverains appellent les sapeurs-pompiers.
Équipés de huit engins, les sapeurs-pompiers arrivent de Montbéliard, Bethoncourt, Valentigney et Mathay.
35 hommes sont sur place pour procéder à l’évacuation d’une vingtaine de salariés regroupés vers un point de rassemblement situé à l’extérieur.
Les secours poursuivent leur intervention par des reconnaissances sur les lieux, aux côtés des services de sécurité de Castmetal.
Chômage technique : réponse attendue lundi
Plus de peur que de mal. Il n’y a pas de blessé. « Dès les signaux de détection – précisent les responsables de l’entreprise – le four s’est mis automatiquement en sécurité avec une coupure immédiate des énergies ».
À la stupéfaction, succèdent les questions sur les causes de cet accident survenu sur une installation quasi neuve. Une enquête devrait être ouverte par la ou les compagnies d’assurances de Castmetal.
Il s’agit – précise l’industriel – de l’un des deux fours à induction du site, qui ont été installés en 2015.
Un investissement conséquent. Il a été réalisé au cours des années passées pour moderniser les process et réduire les rejets dans l’atmosphère et les nuisances sonores.
Samedi matin, une équipe de Castmetal a été sur place pour réaliser des « diagnostics et déterminer les réparations » à réaliser, en particulier au niveau du réseau électrique pour que le four puisse redémarrer. Ce four numéro deux produit le métal en fusion nécessaire pour fabriquer des pièces. Il s’agit principalement d’attelles de poids lourds. L’entreprise, qui emploie 90 salariés, sera-t-elle contrainte de recourir au chômage technique ? Une réponse sera apportée lundi aux partenaires sociaux. Les représentants de la CFDT sont « dans l’attente d’informations ».
5 millions d’investissements réalisés dans cette fonderie pour moderniser les process de Castmetal FWF Sainte-Suzanne.
Selon la direction de la fonderie, la situation ne devrait pas perdurer plus que quelques jours. « Cela dépendra de la réception des pièces de rechange de l’armoire de contrôle ».
La réparation de cette dernière permettra de redémarrer le four n° 1 qui, contrairement au n° 2, n’a pas été du tout endommagé.
Si l’activité normale dans cette entreprise qui emploie 90 salariés peut reprendre à l’issue du long week-end du 14 juillet, les questions demeurent et l’enquête en interne se poursuit.
Pourquoi ce four, qui produit le métal en fusion nécessaire à la fabrication des pièces (des attelles de poids lourd) et qui ne date que de 2015, a-t-il explosé ?