Dans le cadre de la journée internationale de la femme, nous publions un extrait d’un article d’Eric NUNES journaliste au Monde sur Les jeunes femmes scientifiques à la conquête des « métiers d’hommes » et en particulier une interview de Soizic MARC (ESFF-2017).
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C’est un spectacle qui n’est pas offert à tous. « Le truc le plus beau qu’il m’a été donné de voir, c’est une coulée de métal en fusion se déverser dans un moule, et constater les prouesses techniques que l’être humain peut réaliser.
C’est magnifique ! », assure, passionnée, Soizic Marc, 28 ans, diplômée de l’Ecole supérieure de fonderie et de forge (ESFF). Aujourd’hui ingénieure dans une usine métallurgique de Saint-Dizier (Haute-Marne), la jeune femme remonte à ses « années collège » pour trouver les premiers signes de son appétence pour les sciences et la technologie. « J’ai le souvenir de super cours de physique-chimie, mais aussi de sciences de la vie et de technologie, de travaux pratiques intéressants et d’enseignants motivants qui ont su me donner le goût des sciences. » Ses premiers pas dans le secondaire sont déterminants.
La filière demeure bien masculine. En entrant en première STI, Soizic ne comptait dans sa classe que 15 % de filles ; dans les rangs de son école d’ingénieurs, elles ne sont plus que 10 %. « Il faut casser ce stéréotype qui induit que l’industrie serait pour les hommes. Il y a des femmes fondeuses, elles sont même particulièrement appréciées, car parfois plus minutieuses.
Ensuite, l’industrie, c’est aussi la pérennité de notre nation, on ne peut pas s’en passer et les femmes doivent y prendre toute leur place. » La jeune cheffe de forge a été recrutée avant même l’obtention de son diplôme et voit de nombreuses occasions professionnelles, partout dans le monde.