LES ECHOS –
Pour fabriquer massivement de l’hydrogène pour l’industrie en France, il faut de l’électricité décarbonée… et le nucléaire pourrait bien s’avérer indispensable.
La France possédait un avantage compétitif qu’elle ne mettait pas assez en avant, mais qui ne passait pas inaperçu des investisseurs depuis quelque temps : son énergie moins chère, abondante et décarbonée.
Notre parc nucléaire, au moment où nos voisins abandonnaient l’atome trop vite, devenait un atout majeur.
Las ! Les problèmes de corrosion d’EDF et son programme de maintenance au ralenti ont abîmé la vitrine… au moins temporairement.
On nous laisse espérer que les réacteurs reprendront du service et que de nouvelles centrales sortiront de terre en 2035.
Le pays en aura bien besoin : pour fabriquer l’hydrogène vert – ou rose, ou en tout cas propre – qui permettra de décarboner notre industrie lourde, il faudra utiliser une électricité elle-même décarbonée, ce qui suppose que le nucléaire vienne à la rescousse des centrales renouvelables intermittentes, notoirement insuffisantes à ce stade.
Personnellement, je ne comprends pas pourquoi la France aura, en cette période d’hiver 2022/2023, autant de centrales nucléaires à l’arrêt.
Certes, il y a des arrêts d’urgence suite à incident, ceux là ne peuvent pas être programmés mais les arrêts pour entretien préventif, eux, peuvent l’être et décalés en fonction du besoin.
Pourquoi cette gestion des arrêts n’est-elle pas faite ; je ne peux croire que toutes nos centrales à l’arrêt le sont suite à un incident.