La Dépêche –
Dans le cadre du nouveau calendrier judiciaire concernant le dossier de la fonderie SAM à Viviez, les représentants CGT du personnel et les administrateurs judiciaires ont rencontré, mercredi 2 juin, les trois repreneurs potentiels. L’occasion de demander des précisions sur les différentes offres via une liste de questions à CIE Automotive et le groupe Alty, puisque le groupe Trinquet n’a pas encore déposé d’offre étayée, ce qui a poussé les administrateurs judiciaires à demander que le groupe de Villeurbanne dépose cette offre durant la semaine prochaine, dernier délai.
Concernant le groupe espagnol CIE Automotive, les représentants du personnel ont constaté que l’offre ne correspondait toujours pas à leurs conditions défendues par les 23 jours de grève et acceptées par Renault via des engagements écrits.
« L’offre prévoit la reprise de 200 salariés sur 349. CIE se dit prêt à discuter au-delà, mais que dans tous les cas, l’effectif sera de 200 salariés en 2023. Plus de services supports. CIE parle de 19 millions d’investissement, mais il n’y a pas de perspectives de croissance ni de diversification. De plus les acquis sociaux seraient remis en questions », indiquent Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier. « CIE souhaite par ailleurs un accord préalable des salariés sur son projet. Nous avons posé la question ce jeudi 3 juin en assemblée générale. La réponse est sans appel : hormis 15 abstentions, la totalité des participants a voté pour que l’on ne poursuive pas les discussions avec CIE sur leurs conditions », précise pour sa part David Gistau.
« À la lumière du rapport Cairn et des engagements écrits de Renault, l’offre qui coche le plus les cases est celle du groupe Alty, via SIFA Technologies, de Patrick Bellity ; on voit bien que c’est une équipe d’industriels avec une vision », souligne Sébastien Lallier. Cette offre prévoit la reprise de 250 salariés, un chiffre d’affaires de 40 millions de Renault et celui des petites pièces, un investissement de 10 millions d’euros sur 3 ans, la conservation des acquis sociaux et la reprise des congés.
« L’état doit concrétiser son dispositif d’accompagnement »
Patrick Bellity qui a également amélioré son offre avec un apport personnel en fonds propres d’un million d’euros dans le capital de SAM. Une condition attendue par les administrateurs et qui doit déclencher la mise en œuvre des aides de l’état et de la Région.
« Il faut maintenant que les promesses d’accompagnement se concrétisent. Il faut que les choses avancent. C’est ce que l’on a redit à la préfète lors de notre récente entrevue. On attend que l’état mette en œuvre son dispositif d’accompagnement pour la reprise de SAM ; pour la formation des salariés et dans l’accompagnement des salariés licenciés », concluent les représentants du personnel.
Rappelons que les offres seront examinées le 2 juillet par le tribunal de commerce de Toulouse.