Habituellement, après que les armes sont confisquées pour port illégal ou autres, elles sont systématiquement détruites. Là, Liberty United les récupère puis les envoie à une forge qui les fait fondre. Ensuite, la société de Peter Thum récupère le métal qu’elle confie à des artistes.
Et pour sa première collection, Liberty United a fait appel aux services du créateur Philip Crangi qui a sorti de son chapeau plusieurs types de colliers et autres bracelets dont les prix vont de 85 dollars à 1.400 dollars.
Une initiative qui n’a rien d’un coup d’essai
Une partie des ventes sera par ailleurs reversée à des programmes dont l’objet est d’enrayer les violences dues aux armes à feu et qui viennent également en aide à ceux qui en ont été victimes.
Et Peter Thum n’en est pas à son coup d’essai. En 2009, il avait déjà mis sur pied Fonderie 47, qui collectait des kalashnikov AK-47 confisquées aux mains de milices dans des pays africains en guerre. Cette entreprise fonctionnait sur le même principe : une partie des ventes des bijoux et montres, confectionnés à partir du métal des armes détruites, finançait ensuite la destruction de fusils d’assaut AK-47 dans ces pays.
L’entrepreneur américain estime ainsi que ce sont près de 34.000 armes qui ont été détruites au Congo et au Burundi grâce à cette initiative. Ou comme le disait Pablo Picasso : « tout acte de création est d’abord un acte de destruction. »
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