La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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lundi 02 Juil, 2012
Catégorie : Technique

De quoi s’agit-il ?

Altaeros Energies est une petite start-up américaine, formée de deux anciens étudiants du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et d’Harward, de prestigieuses universités outre-atlantique. Ben Glass est le directeur technique et l’inventeur du projet, tandis qu’Adam Rein veille au bon déroulement de l’affaire et gère les relations publiques. Tous deux attendent beaucoup de leur innovation.

Leur idée ? Pour rendre l’énergie éolienne encore plus attractive, ils ont imaginé un système d’éolienne volante prévue pour être hissée à plusieurs centaines de mètres de hauteur. Inspirée des aérostats existants – ballons sondes ou dirigeables – leur premier prototype ressemble à un tube, rempli d’hélium et mesurant 11 mètres de diamètre à l’intérieur duquel tourne une hélice actionnée par le vent.

L’installation est reliée au sol par une longe qui permet d’acheminer le courant électrique à terre. Les premiers tests se sont déroulés à la fin du mois de mars dans l’Etat du Maine. Pour son baptême de l’air, l’éolienne flottante n’a été lancée qu’à 106 mètres, bien qu’elle soit conçue pour aller plus haut ensuite. Fabriquée en partenariat avec le constructeur d’éoliennes Southwest Skystream, ce prototype est entièrement automatisé de son lancement, à partir d’une plateforme mobile, à son atterrissage.


   Tous ces atouts permettront une réduction des coûts d'énergie jusqu'à 65%, de quoi rendre l'éolien plus compétitif.

Altaeros Energies

Les avantages de l’Altaeros Airborne Wind Turbine (AWT), nom donné à l’invention, sont multiples. D’une part, en fonctionnant à cette altitude, la turbine peut exploiter les courants aériens rapides et continus, alors qu’à terre le vent est moins constant, parfois dévié par la topographie du terrain ou des obstacles. Ceci permettra à la turbine de générer deux fois plus de puissance qu’une éolienne standard, selon ses concepteurs. Son temps d’installation sera également beaucoup plus rapide, quelques jours au lieu de semaines pour une installation « classique ». Selon la start-up, tous ces atouts permettront une réduction des coûts d’énergie jusqu’à 65%, de quoi rendre l’éolien plus compétitif.

Le projet a déjà bénéficié d’un très bon soutien de la part du département américain de l’agriculture, de la commission de l’énergie de Californie et de l’institut de technologie du Maine. Altaeros Energies a aussi remporté le concours ConocoPhillips Energy 2011, destiné à encourager le développement de nouvelles énergies permettant de lutter contre le réchauffement climatique.

Grâce à ce prix, ConocoPhillips, géant du pétrole et de l’énergie, montre son intérêt pour les énergies propres. On peut aussi penser qu’il s’agit d’une opération de « greenwashing » bien orchestrée. L’entreprise est en effet toujours impliquée dans le projet controversé d’exploitation du gisement pétrolier de Kachagan en mer Caspienne, un projet d’ailleurs rempli d’incertitudes et dont les investissements exorbitants font tergiverser les différents partenaires. Parallèlement, le groupe américain devra verser plus de 175 millions de francs d’indemnisation en Chine pour sa responsabilité dans la marée noire du golfe du Bohai, survenue l’année dernière. L’exploitation des énergies fossiles semblent être toujours plus sur le fil du rasoir.

L’éolienne volante apparaît donc comme une innovation dans l’air du temps. Selon ses concepteurs et investisseurs, celle-ci s’avèrera dans un premier temps particulièrement utile pour les localités et installations industrielles isolées géographiquement, qui emploient des génératrices à mazout pour fabriquer l’électricité dont elles ont besoin. Ayant fait la preuve grâce à son prototype du sérieux de sa démarche, la jeune entreprise est désormais à la recherche de nouveaux investisseurs pour passer à la commercialisation de son invention.
(ag)

Zone de commentaire !

5 commentaires pour : "De quoi s’agit-il ?"

  1. D’un projet farfelu d’héolienne de l’espace… enfin de l’espace quand même pas, on va dire de haute altitude…

  2. Piwi est coutumier du fait de poser une question (avec photo à l’appui): De quoi s’agit -il?
    De ce fait, il engendre nombre de situations dont il n’a pas forcément conscience pour toutes.
    En voici quelques unes:
    – Je connais la réponse, mais je ne la donne pas. Ils n’ont qu’à chercher.
    – Je cherche désespérement. Je ne trouve pas. Je passe une mauvaise nuit à ressasser. Le lendemain, conséquence de cette mauvaise nuit, je m’engueule avec ma femme (i.e: Piwi briseur de ménage).
    – Pendant qu’ils cherchent, les gens ne travaillent pas: Néfaste pour la productivité.

    Alors Piwi, avec la photo correspondante, donnes tout de suite la solution. Il y va de l’intérêt du pays et de la paix dans les ménages.

  3. D’un truc-bidule pour aider notre nouveau gouvernement à suivre les conseils judicieux de la Cour des Comptes qui sont pratiquement les mêmes que ceux de son précédent rapport.
    Les déçus, voire dépités comptez-vous.

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