Ouvrier fondeur, il travaillait à Reims chez Pierrard-Parpaite et chantait le soir à l’auberge de la Plume-au-Vent. Il chanta également le vaudeville au théâtre Sainte-Balsamie avec une troupe d’amateurs. Toujours fondeur-mouleur, il vécut quelques années à Saint-Quentin, puis à Lille où il fit ses débuts sur la scène du Grand-Théâtre en renforçant les chœurs. Après avoir chanté dans les rues et les cours, et avoir été choriste à l’Opéra de Paris, il obtint un engagement comme ténor au théâtre de Nîmes en 1852, puis au Havre, à Strasbourg, Bordeaux, Lyon en 1855, et enfin Paris en 1856.
La même année, il revint à Reims chanter au Jardin-Besnard et à la cathédrale. Atteint d’un cancer de la face, son étoile déclina rapidement et il se produisit pour la dernière fois sur la scène du casino de Marseille en 1869. Après avoir été codirecteur du théâtre de Grenoble en 1865, puis directeur du théâtre de Saint-Quentin, où il se ruina en 1866, il fonda en 1870 une agence lyrique et dramatique au pied de Montmartre, rue du Delta. Il mourut pauvrement et fut inhumé à Saint-Ouen. Il garde des descendants à Paris de 3,4 générations.
Merci à Daniel Bihan de la question –
C’est Antoine RENARD, qui en 1867 a composé la musique du «Temps des cerises ».