OUEST-FRANCE
Naval Group. Indret : de la fonderie de canons à la propulsion nucléaire
Depuis le XVIIe siècle, le site d’Indret n’a cessé de s’adapter pour répondre aux besoins de la marine militaire.
Au XVIIe siècle, le site d’Indret, sur la rive gauche de la Loire, accueille un chantier de la marine puis au siècle suivant une fonderie de canons.
Au XVIIe siècle, Indret sert à entreposer les bois nécessaires à la construction des vaisseaux de la marine royale. Au siècle suivant, le site devient un chantier de construction naval -la frégate « La Boudeuse », à bord de laquelle Bougainville fait le tour du monde, y est réalisée en 1765-1766- puis fonderie de canons en 1777. Pendant la Révolution et l’Empire, Indret possède jusqu’à 29 bancs de forerie pouvant théoriquement fournir 1 200 bouches à feu par an.
Hélice
Il faut attendre le début du XIXe siècle pour qu’Indret commence à s’orienter vers la propulsion. Avec les machines à vapeur tout d’abord. La « Manufacture des machines à feu » devenue en 1839 « Établissement de la Marine » s’adapte aux évolutions techniques. Indret fabrique ainsi l’hélice du « Passe-Partout », navire mixte voile/vapeur et hélice, le yacht de Louis-Philippe, lancé en 1846.
Premier canot à vapeur
L’innovation a toujours été au centre de l’activité d’Indret, à l’exemple de la conception du premier canot à vapeur de la flotte française en 1861. Juste avant la Première Guerre mondiale, Indret adopte les turbines. Pendant la Grande Guerre, l’usine fournit l’armée de terre en armes et munitions. Pour maintenir la cadence et remplacer les ouvriers mobilisés, l’usine emploie des femmes puis des Algériens et des Cochinchinois.
Modernise ses installations
Dans l’entre-deux-guerres, Indret modernise à nouveau ses installations. Une nouvelle fonderie est installée en 1927. En 1928, les ateliers de mécaniques sont agrandis ou rénovés, ce qui permet d’y abriter des machines plus grosses et plus performantes. En 1936 s’ouvre un nouveau laboratoire ainsi qu’une station d’essais des chaudières. En 1927, Indret commence à réaliser des moteurs diesel. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Indret est placée sous le contrôle de la marine allemande.
Turbines à gaz et moteurs diesel
Dans les années 50, Indret se penche sur les moteurs diesel et les turbines à gaz. Puis, à partir de 1954, sur la propulsion nucléaire. En 1959, il construit la cuve du réacteur du prototype à terre d’une chaufferie nucléaire de propulsion, testé au centre d’études nucléaires de Cadarache. Il servira à développer la chaufferie nucléaire du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), le « Redoutable ».
Sous-marins nucléaires d’attaque__
Une technologie exceptionnelle conçue pour réaliser de grands projets et atteindre une plus grande productivité.
Dans les années 70, l’arsenal qui au fil des décennies prendra successivement les noms d’ECAN Indret, DCNS Indret et Naval Group, est entièrement modernisée. Dans les années 80, Indret innove de nouveau avec les appareils propulsifs des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), à l’exemple du « Rubis ». Indret poursuit sa modernisation et ses agrandissements avec la construction de nouveaux bâtiments techniques adaptés à la réalisation des SNLE nouvelle génération, comme la Station d’essai acoustique des appareils moteurs (SESAME). Au début des années 90, le porte-avions nucléaire (PAN) Charles de Gaulle hérite également du savoir-faire d’Indret dans le domaine de la propulsion nucléaire.
Existe t-il un recueil, un livre, une encyclopédie
relatant l’histoire de nos fonderies ?
Piwi : pas à ma connaissance.
Même l’histoire du Groupe Valfond n’existe que dans la tête de quelques-uns.
Pas d’historien de la fonderie..donc
depuis 2006 le blog Piwi raconte quelques vicissitudes.