Libération –
Des fonderies à l’assemblage :
Plusieurs centaines de salariés de l’industrie automobile se sont mobilisés dans la Sarthe, ce jeudi, sur fond de menaces pour l’emploi. Au même moment, un autre rassemblement avait lieu à Douvrin, dans le Nord, devant le site PSA. Pour les grévistes, la «révolution électrique» ne peut justifier la casse sociale.
La mobilisation intersyndicale devant la fonderie Renault sur le site du Mans (Sarthe) ce jeudi a réuni entre 250 et 300 personnes venant d’usines des Yvelines, de l’Essonne, du Poitou, de la Bretagne et du Jura
Sous les violentes giboulées, ils sont quelques centaines devant l’usine Renault du Mans ce jeudi matin. Beaucoup de gilets rouges de la CGT, des drapeaux, une estrade pour les prises de parole. A quelques encablures du circuit des 24 heures, des délégations d’Ile-de-France et du Grand-Ouest ont convergé avec les grévistes du site pour défendre l’emploi dans l’industrie automobile. Salariés des fonderies, de sous-traitants, ouvriers ou cadres : tous s’inquiètent du climat social orageux que traverse le secteur. Même craintes, à quelques centaines de kilomètres de là : à Douvrin (Nord), une centaine de militants CGT et de La France insoumise avaient choisi la même date pour se rassembler, ce jeudi, devant l’usine PSA.
Devant l’usine Renault du Mans, si certains salariés regrettent le peu de personnes mobilisées – entre 250 et 300 dans la Sarthe –, l’idée d’une convergence des sites et des usines est, elle, bien là, avec de gros contingents